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Pesticides : 400 témoignages de victimes sur la carte de France

L'association Générations Futures publie ce jeudi une carte qui recense 400 témoignages de victimes des pesticides en France. France Info a pu la consulter.
Article rédigé par Anne-Laure Barral
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le site victimes-pesticides.fr, édité par Générations Futures.)

C'est une carte édifiante que publie ce jeudi l’association Générations Futures. Elle recense des citoyens, des collectifs, des associations qui luttent dans leur région contre l'exposition aux pesticides. A travers des témoignages vidéo, ils expliquent comment ils se sont retrouvés concernés par les pulvérisations de produits chimiques.

►►► Consultez la carte des témoignages recueillis par Générations Futures

Des enfants exposés dans la cour de récré aux pulvérisations

Ils sont médecins de village, parfois agriculteurs ou simples riverains d'exploitation. Comme Patricia une mère de famille qui, lorsqu'elle quitte le centre-ville d’Orléans pour une maison dans un village en pleine zone arboricole, découvre avec effroi ce qui se passe à l'école de sa fille : "Les enfants étaient pesticidés à proximité de l’école et ma fille, revenant de l’école, me disait 'Maman, à l’école il y avait une grosse machine et la maitresse nous disait de mettre la main devant la bouche ou de rentrer.'"   

Le pulvérisateur a remplacé la bineuse 

Depuis, elle essaye d'interpeller la mairie pour éviter les pulvérisations autour de l'école. Mais il y aussi des maraichers comme Bernard en Bretagne qui dénonce le problème à l'intérieur du monde agricole : "Aujourd’hui, il n’y a plus de bineuse dans les exploitations : elles ont été remplacées par le RoundUp et le pulvérisateur ". 

Des êtres humains, pas des cloportes 

Tous témoignent des difficultés à faire entendre leurs inquiétudes sur ces produits chimiques, que ce soit auprès de leurs élus locaux ou des agriculteurs, comme Yves qui vit à Saint-Michel-l'Observatoire, dans les Alpes-de-Haute-Provence : "On sent qu’on peut faire des choses, mais pas n’importe quoi : il faut réfléchir et faire comprendre à ces agriculteurs dans ces gros tracteurs que nous ne sommes pas des cloportes, mais des êtres humains. Et pour l’instant, on est méprisés…* "

 

L'idée de cette carte est de montrer que le problème est présent dans toute la France et aussi de lancer le premier réseau national sur cette question. Pour que chaque citoyen concerné par des pulvérisations de pesticides puisse trouver un relais près de chez lui.

*Mise à jour, jeudi 21 avril, 10h50 : la commune de Saint-Michel-l'Observatoire se situe dans les Alpes-de-Haute-Provence, et non en Lozère, contrairement à ce que nous avons indiqué précédemment. 

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