Pauvreté : le dispositif de la cantine à un euro renforcé dans les petites communes
Cette mesure existe depuis 2019 mais seules 241 communes y ont adhéré.
Le gouvernement va augmenter sa subvention aux petites communes qui pratiquent la tarification sociale de la cantine, afin d'encourager le dispositif des repas à un euro pour les enfants de familles précaires. Cette mesure existe depuis 2019 mais en mai, seules 241 communes sur 4 000 éligibles avaient mis en place ce dispositif, soit 1,4 million de repas servis à un euro ou moins pour 18 000 enfants, a détaillé lors d'un point-presse, mercredi 19 mai, la Déléguée interministérielle à la Pauvreté, Marine Jeantet.
Selon une étude Ipsos commandée par le gouvernement, 39% des maires concernés n'avaient jamais entendu parler du dispositif et un tiers n'avaient pas compris son principe. D'ici à la rentrée de septembre, le gouvernement entend donc "renforcer et accélérer" son déploiement pour "permettre à davantage de familles d'en bénéficier", a ajouté Marine Jeantet.
Une réforme jugée "prioritaire"
Pour ce faire, la subvention versée par l'Etat aux communes a été relevée de deux à trois euros par repas, le nombre de communes éligibles – dont le calcul est basé sur le versement d'une aide de solidarité de la part de l'Etat – a été multiplié par trois, passant à 12 000.
En outre, "pour sanctuariser l'engagement sur la durée", l'Etat va proposer aux communes une convention pluriannuelle de trois ans, a précisé Marine Jeantet, sans dévoiler le coût total du dispositif. "L'accès à la cantine permet d'améliorer la concentration et le bon déroulement des apprentissages, il protège contre le surpoids et l'obésité, et il permet aussi l'inclusion sociale et la socialisation des enfants", a-t-elle insisté, jugeant cette réforme "prioritaire".
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