PMA : l'identité des donneurs doit-elle être connue ?
La procréation médicalement assistée pourrait être ouverte aux couples de femmes. Faut-il ou non que le donneur de spermes reste anonyme ?
Pauline Pachot est née grâce à la PMA en 1991. Ses parents ont eu recours à un don de spermes anonyme comme l'exige la loi. Devenue adulte, elle cherche à découvrir l'identité de son donneur. C'est à 18 ans qu'elle a appris l'histoire de sa naissance. "À travers la recherche du donneur, c'est moi que je cherche", confie-t-elle à France 3. Pour répondre aux demandes des enfants issus de dons, la loi pourrait évoluer. L'accès à l'identité du donneur serait envisageable uniquement si le donneur est d'accord soit au moment du don soit à la demande de l'enfant s'il est majeur. Dans les deux cas, le consentement du donneur serait indispensable.
Risque de pénurie
Pauline Pachot se félicite de ces avancées, mais souhaite que la loi aille plus loin : rendre obligatoire l'identité des donneurs. Ce n'est pas forcément une bonne idée selon les médecins. Une majorité de donneurs tient à l'anonymat. Ces hommes veulent préserver leur vie privée sans connaître leurs éventuels descendants. En cas de manque de donneurs spontanés, il faudrait recourir aux banques de spermes, danoises par exemple. Les donneurs y sont payés. Ce serait la fin du principe de solidarité en vigueur en France.
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