Google condamné pour avoir tardé à déréférencer des vidéos pornographiques dans l'affaire "French Bukkake"

L'entreprise va devoir verser 2 000 euros à une plaignante qui a dû attendre neuf mois pour voir des vidéos où elle apparaissait être retirées des résultats du moteur de recherche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Capture d'écran du moteur de recherche de Google. (GOOGLE)

Google a été condamné en référé, mercredi 7 novembre, à 2 000 euros de dommages et intérêts après avoir déréférencé tardivement des vidéos pornographiques litigieuses. Une plaignante, qui souhaite conserver l'anonymat, avait demandé en juillet 2023 au moteur de recherche américain de ne plus afficher dans ses résultats plusieurs vidéos dans lesquelles elle apparaissait, en raison de leur caractère illégal. Après plusieurs demandes formulées par la plaignante, Google a finalement déréférencé plusieurs dizaines de liens en avril 2024.

Dans son ordonnance, le tribunal de Paris a considéré que cette réaction ne pouvait pas être considérée comme "prompte" et que l'entreprise n'avait pas agi conformément à la réglementation européenne en vigueur. "C'est une victoire extrêmement importante qui met Google face à ses responsabilités", s'est félicitée Céline Piques, porte-parole de l'association Osez le féminisme !, qui accompagnait la plaignante. "Google doit maintenant mettre des moyens nécessaires pour déréférencer les contenus à caractère sexuel avec dextérité, efficacité et rapidité."

La plaignante s'est portée partie civile dans l'affaire French Bukkake, du nom d'un site pornographique fermé en raison des accusations visant ses administrateurs. Plusieurs d'entre eux ont été mis en examen, notamment pour viol en réunion et proxénétisme aggravé.

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