Enquête pour "viols" contre Jacquie et Michel : cinq personnes placées en garde à vue, dont le propriétaire du site pornographique
Le parquet avait confié en juillet 2020 cette enquête à la police judiciaire parisienne, initiée après un signalement adressé par Osez le féminisme, les Effronté-es et le mouvement du Nid.
Le propriétaire du site pornographique Jacquie et Michel et quatre autres personnes ont été placés en garde à vue, mardi 14 juin, a annoncé le parquet de Paris. Michel Piron et sa femme "ont été placés en garde à vue ce matin dans le cadre d'une enquête préliminaire" ouverte en juillet 2020, "pour des faits supposés de proxénétisme, complicité de viol et complicité d'agressions sexuelles entre 2009 et 2015", a également déclaré l'avocat du groupe Ares, détenteur du site.
Le parquet avait confié en juillet 2020 cette enquête à la police judiciaire parisienne, initiée après un signalement adressé par Osez le féminisme, les Effronté-es et le mouvement du Nid. Ces associations relayaient les témoignages de plusieurs actrices assurant avoir été contraintes à des "pratiques sexuelles 'hors normes et douloureuses'" alors qu'elles n'étaient pas consentantes.
Ce signalement faisait suite à la diffusion en février d'une vidéo de Konbini intitulée "Les coulisses sordides du porno amateur", dans laquelle deux femmes témoignaient de ces pratiques.
Depuis l'ouverture de l'enquête, "Michel Piron a toujours sollicité à être entendu par les enquêteurs et à répondre ouvertement à leurs questions", a ajouté l'avocat. "Il s'est toujours dit du côté des victimes si des actrices ont subi des actes de violences sexuelles qu'il ignorait parfaitement." "Le groupe Jacquie et Michel n'a jamais produit ou réalisé de film et n'est que diffuseur de films réalisés par des producteurs indépendants, a insisté le conseil du groupe. Enfin, la pornographie n'a jamais été assimilée à de la prostitution : une actrice porno n'est pas une prostituée et un réalisateur ou diffuseur n'est pas un proxénète."
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