Pédopornographie : une soixantaine d'interpellations en France dans un vaste coup de filet de police
Une soixantaine de personnes, soupçonnées d'avoir téléchargé et consulté des milliers de photos et vidéos pédopornographiques, ont été interpellées depuis lundi.
Le nom de code de l'opération : "Police2Pédo". Une soixantaine d'individus, âgés de 28 à 75 ans, ont été placés en garde à vue depuis lundi 5 octobre, a-t-on appris jeudi de source policière, confirmant une information du Parisien (article payant) et de RTL.
Parmi eux, au moins quatre sont également mis en cause pour des faits de viol sur mineur, a indiqué à l'AFP Eric Bérot, chef de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), qui a coordonné l'opération. "Cela démontre que le téléchargement de fichiers pédopornographiques n'est pas anodin. On a des gens capables ensuite de passer à l'acte", souligne le commissaire. L'un d'eux est un éducateur sportif dans deux clubs de football.
Des centaines de téléphones et ordinateurs portables saisis
Originaires d'une trentaine de départements, les suspects, dont les interpellations ont nécessité la mobilisation de 220 policiers, téléchargeaient les photos et vidéos sur les réseaux de pair à pair, qui permettent aux utilisateurs d'échanger directement des fichiers sans passer par un serveur.
Les enquêteurs, aidés d'un logiciel américain utilisé par le FBI, ont pu pénétrer ces réseaux, remonter les adresses IP et détecter les téléchargements. Plus d'une centaine de disques durs externes, une centaine de téléphones et ordinateurs portables, près de 150 clefs USB, des DVD et des CD ont été saisis lors des perquisitions, et ont permis la découverte de centaines de milliers de photos et vidéos pédopornographiques.
"Pas de profil type" des interpellés
Certaines gardes à vue, démarrées ce jeudi, sont toujours en cours, tandis qu'une dizaine de suspects ont été déferrés aux différents parquets locaux. Un homme a d'ores et déjà été condamné en comparution immédiate à dix mois ferme par le tribunal judiciaire de Valenciennes (Nord).
Eric Bérot a également donné à franceifo des indications sur les individus interpellés. "Il n'y a pas du tout de profil type (...) Nous avons des environnements familiaux qui sont totalement différents. Toutes les couches de la société sont touchées par ce phénomène."
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