Dépendance : la deuxième journée de solidarité fait débat
Emmanuel Macron n'a pas caché dimanche 15 avril son intérêt pour l'instauration d'une seconde journée de solidarité pour financer l'aide aux personnes dépendantes. Mais cette proposition a du mal à convaincre salariés et employeurs.
Pour financer l'aide aux personnes dépendantes, une deuxième journée travaillée gratuitement pourrait être imposée. C'est une des pistes retenues et affichées par le chef de l'État lors de son interview dimanche 15 avril Pour les salariés de cette entreprise de métallurgie dans le Val-d'Oise, cette idée ne convainc pas totalement. Si certains se disent "contre", d'autres sont prêts "à donner une journée de sa vie pour une autre cause que son boulot".
Entre 5 et 15 milliards d'euros nécessaires
L'an dernier, cette mesure a rapporté trois milliards d'euros en comptabilisant les prélèvements sur les pensions des retraités. Deux milliards ont bénéficié aux personnes âgées dépendantes, le reste aux personnes handicapées. Mais instaurer une deuxième journée de solidarité ne serait pas suffisant. "Les besoins pour aider les personnes âgées et rattraper le retard de la France par rapport à ses voisins comparables, c'est à peu près entre 5 et 15 milliards d'euros [...] Il faudrait supprimer la 5e semaine de congés payés", assure Pascal Champvert, de l'association nationale des directeurs au service des personnes âgées. Cette deuxième journée reste une piste parmi d'autres pour faire face au vieillissement de la population. En 2050, cinq millions de personnes auront plus de 85 ans
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