Maltraitances dans les Ehpad : "1 400 structures ont été contrôlées" depuis un an, selon le ministre Jean-Christophe Combe qui annonce une plateforme sur Internet pour signaler les maltraitances
Depuis un an, 1 400 Ehpad ont été contrôlés, date de la parution du livre-enquête Les Fossoyeurs a indiqué mardi 24 janvier lors d'un point presse Jean-Christophe Combe, le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapés, alors qu'une version actualisée du livre de Victor Castanet sort mercredi en version poche. La mise à jour du livre épingle notamment le gouvernement en lui reprochant de ne pas avoir fait assez depuis un an.
Jean-Christophe Combe entend souligner "la réponse puissante de l'État" aux révélations du journaliste qui a mis la lumière sur les scandales de maltraitance dans les Ehpad du groupe Orpea. "Aujourd'hui, il y a 1 400 structures qui ont été contrôlées. Sept cents ont fait l'objet d'inspection-contrôles approfondies. Elles ont donné lieu à près de 1 800 recommandations ou injonctions, et 11 saisines du procureur de la République pour des faits qui étaient pénalement répréhensibles", détaille le ministre. Jean-Christophe Combe évoque des cas de "violences constatées dans les Ehpad, de maltraitance, de problèmes de mise en danger des personnes pour non-respect de certaines réglementations".
Une plateforme pour signaler les maltraitances
En 2022, le gouvernement a promis de contrôler les 7 500 Ehpad de France d'ici à 2024. Le ministre Jean-Christophe Combe croit dans "la peur du gendarme". Il estime que les acteurs du secteur "ne se comportent pas comme ils se comportaient il y a un an" et entend les pousser "à se transformer". Le ministre des Solidarités annonce également la création dans les prochaines semaines d'une plateforme internet "pour recueillir l'ensemble des signalements, les suivre et les traiter".
Pour Jean-Christophe Combe, la question que l'État devienne actionnaire d'Orpea n'est pas d'actualité : "L'objectif n'est pas de nationaliser l'ensemble du secteur. Il est important d'avoir des acteurs privés." Selon lui, "il est indiscutable que ces acteurs privés doivent être d'abord tournés vers la qualité d'accueil des personnes, vers leur sécurité et vers le bien être des professionnels". "On peut gagner de l'argent" dans le secteur de la dépendance, ajoute le ministre qui espère aussi la moralisation des pratiques. Il peut "créer de la richesse", mais "en revanche, le premier objectif du secteur n'est pas de gagner de l'argent. C'est d'accompagner des personnes vulnérables, de leur permettre de bien vieillir dans ces établissements".
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