Orpea : "Cet accord permet d'assurer la pérennité du groupe", après la prise de contrôle par la Caisse des dépôts, selon son directeur général
"Cet accord permet d'assurer la pérennité sur le long terme du groupe", a réagi mercredi 1er février sur franceinfo Laurent Guillot, directeur général du groupe Orpea. Un an après le scandale sur les soupçons de maltraitance envers les résidents de ses Ehpad, révélé par le livre "Les Fossoyeurs", la Caisse des dépôts et consignations prend le contrôle du groupe en injectant 1,3 milliard d'euros. "Depuis mon arrivée, depuis six mois maintenant, nous mettons en place un plan de transformation qui vise à améliorer les pratiques", a jouté Laurent Guillot.
franceinfo : L'arrivée de la Caisse des dépôts dans la gouvernance du groupe, c'est une bonne nouvelle ? La survie du groupe Orpea était en jeu ?
Laurent Guillot : Tout à fait. Cet accord permet d'assurer la pérennité sur le long terme du groupe. C'est un signe de confiance de nos investisseurs, un signe de confiance de la Caisse des dépôts et consignations, des créanciers qui viennent investir auprès des actionnaires dans le nouvel Orpea. Depuis mon arrivée, depuis six mois maintenant, nous mettons en place un plan de transformation qui vise à améliorer les pratiques, vis-à-vis du personnel pour prendre soin du personnel, mais aussi des résidents, des patients et de leur famille.
Comment nous garantir qu'il y aura un autre fonctionnement à l'avenir par rapport à ce qui se passait auparavant ?
Nous avons déjà commencé à transformer l'entreprise. Mes prédécesseurs ont été auteurs de malversations financières, nous avons fait partir plus d'une trentaine de dirigeants. Nous avons assaini ces pratiques et corrigé des dysfonctionnements. Nous avons aussi embauché depuis septembre plus de 800 personnes en CDI par mois.
"Il y a encore un immense travail devant nous à faire. Nous sommes au début du chemin mais déjà énormément de choses ont été faites."
Laurent Guillot, directeur général du groupe Orpeaà franceinfo
L'entreprise était rentable mais en même temps elle s'est engagée dans un développement international et immobilier tout à fait extraordinaire, excessif qui a conduit à un surendettement. C'est cette situation que nous réglons aujourd'hui pour ramener le niveau de la dette à un niveau acceptable pour sa profitabilité actuelle et future.
Les exigences de rentabilité seront revues à la baisse ?
Le plan d'affaires que nous avons proposé, le 15 novembre dernier prévoit une rentabilité à 2025 qui est plus faible que la rentabilité antérieure mais qui prévoit en même temps une amélioration par rapport à la situation actuelle. On ne peut pas gagner de l'argent, être une entreprise qui va bien si on ne fait pas correctement le métier pour lequel on est payés. La qualité du service, de la prestation du soin et de l'accompagnement pour nos personnes âgées ou nos personnes fragiles dont nous nous occupons, est une nécessité pour gagner de l'argent.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.