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Orpea : ces défis qui attendent Guillaume Pepy, proposé à la tête du conseil d'administration du groupe de maisons de retraite

Changement de direction chez Orpea : Guillaume Pepy, ancien PDG de la SNCF, devrait prendre la tête du géant des Ehpad. Depuis les révélations du journaliste Victor Castanet, le groupe Orpea est dans la tourmente.

Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Guillaume Pepy, en avril 2022. L'ancien PDG de la SNCF, va prendre la tête du groupe Orpea. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

La réponse est attendue le 28 juillet prochain, à l'issue d'un vote des actionnaires lors de l'assemblée générale. Mais, déjà, on le sait, le défi est immense pour Guillaume Pepy.

L'ancien PDG de la SNCF, "sera proposé pour assurer la présidence du nouveau conseil d'administration" d'Orpea, a indiqué dimanche 3 juillet le groupe privé de maisons de retraite. "Un profond renouvellement du conseil d'administration sera proposé à la prochaine assemblée générale", avec l'arrivée de cinq nouveaux administrateurs indépendants, dont Guillaume Pepy, précise Orpea, qui devrait donc prendre la tête du géant des Ehpad français.

Sa première mission sera de redresser l'image d'Orpea auprès des Français, des résidents, de leurs familles, en montrant que le groupe a changé. Il devra également rassurer les investisseurs, car depuis la parution du livre Les Fossoyeurs, le cours de l'action Orpéa a été divisé par quatre. Dans ce livre, le journaliste Victor Castanet met en cause le groupe, accusé de graves manquements dans la gestion de ses établissements.

Des enquêtes et un système à remettre à plat

Ensuite, Guillaume Pepy devra s'attaquer au cœur du problème. Un audit commandé par Orpea a confirmé en partie les accusations du journaliste Victor Castanet : entre autres, les quantités de viandes servies chaque soir aux résidents moins de 50 grammes ou le nombre de couches achetées chaque jour moins de trois par personne.

Enfin, il faudra aussi répondre à la justice. Une enquête préliminaire est ouverte pour "maltraitance institutionnelle et infractions financières". Le groupe va être visé par une plainte de l'Etat, qui se réserve le droit de demander "la restitution des dotations publiques non utilisées". Des familles ont aussi déposé une quarantaine de plaintes contre Orpéa. 

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