Colère des surveillants de prison : l'administration pénitentiaire réclame des sanctions contre les grévistes
Après l'échec des négociations mardi, les trois syndicats, Ufap-Unsa (majoritaire), FO et CGT-Pénitentiaire, ont appelé à poursuivre le mouvement.
Ce qu'il faut savoir
Dixième jour de tension autour des prisons. Au moins 70 établissements pénitentiaires étaient encore totalement ou partiellement bloqués mercredi 24 janvier, à 7h30, selon un décompte du réseau France Bleu. Selon le ministère de la Justice, 119 établissements pénitentiaires sont perturbés à des degrés divers. La veille, les syndicats avaient claqué la porte des négociations avec la garde des Sceaux. De son côté, le directeur de l'administration pénitentiaire a rappellé l'interdiction du droit de grève des surveillants et le risque de sanctions.
Le transfèrement de Jawad Bendaoud a pu avoir lieu. La sortie de Jawad Bendaoud, qui comparaît à partir de ce mercredi pour "recel de malfaiteurs terroristes", s'est faite sous les huées des surveillants, mais sans heurt. Les CRS avaient fait déplacer les gardiens qui manifestent devant la prison de Fresnes pour libérer le passage.
Des négociations au point mort. Mardi, les syndicats ont quitté la table des négociations, rejetant les propositions du gouvernement. Les trois syndicats, Ufap-Unsa (majoritaire), FO et CGT-Pénitentiaire, ont appelé à poursuivre le mouvement.
Plus de 1 000 gendarmes et CRS mobilisés. Pas moins de 17 unités de forces de l'ordre (soit 1.360 gendarmes mobiles et CRS) sont mobilisées à travers tout le pays pour maintenir l'ordre aux abords des prisons. Elles sont notamment intervenues mercredi matin pour évacuer des piquets de grève à Fleury-Mérogis (Essonne), Nanterre et Uzerche (Corrèze).