Justice : il faut des prisons "à taille humaine", mais elles doivent aussi être "adaptées et spécialisées", plaide l'Ufap-Unsa Justice

Le syndicat réagit à une volonté du nouveau ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui souhaite mettre en place des prisons "à taille humaines" pour les courtes peines.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

"Depuis 1992, l'Ufap revendique des établissements à taille humaine", a rappelé Wilfried Fonck, secrétaire national de l’Union fédérale autonome pénitentiaire Unsa Justice (Ufap-Unsa Justice), jeudi 26 décembre sur franceinfo. La différence, "c'est que les nôtres seraient adaptés et spécialisés".

Au-delà de "la capacité", il s'agit aussi d'y affecter des détenus "en fonction de leur profil pénal et de leur profil carcéraux", explique Wilfried Fonck, et de mettre "les moyens sécuritaires là où il le faut". "Pour autant, dire qu'on va construire des prisons sans miradors et sans barbelés, on ne va peut-être pas s'emballer non plus, une prison reste une prison", tempère le syndicaliste, réagissant à la proposition de Gérald Darmanin.

Des prisons plus petites permettraient "de pouvoir mieux connaître les détenus", "d'adapter la prise en charge", selon le syndicaliste, parce que sans "ce lien humain", il y a davantage de "tensions", des "violences", qui touchent en premier lieu "le personnel pénitentiaire". Des violences plus fréquentes à cause du manque de personnel, car "la population pénale augmente mais l'effectif en personnel, lui, reste constant".

"Arrêtons de faire des grandes structures, de vouloir prendre en charge l'ensemble de la population pénale de manière unique", conclut Wilfried Fonck. "Si c'est pour rendre à la société des gens qui sont passés derrière les murs des prisons et qui en ressortent encore pires qu'ils étaient en rentrant, où est l'intérêt ?".

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