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Prisons : la France comptait 72 173 détenus au 1er janvier, une légère baisse qui n'a aucune incidence sur la surpopulation carcérale

Cinquante-six prisons affichent toutefois toujours une densité supérieure à 150%. Ce taux d'occupation atteint ou dépasse même 200% dans six établissements.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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A l'intérieur de la prison des Baumettes, le 26 octobre 2018, à Marseille (Bouches-du-Rhône). (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Après deux mois consécutifs marqués par des chiffres record, le nombre de détenus dans les prisons françaises a connu une légère baisse. Selon les données du ministère de la Justice publiées jeudi 26 janvier, il atteignait 72 173 prisonniers au 1er janvier, contre 72 836 le 1er décembre et 72 809 le 1er novembre.

Toutefois, cette diminution n'a aucune incidence sur la surpopulation générale des maisons d'arrêt. Les établissements pénitentiaires français disposent en effet de 60 670 places opérationnelles, affichant une densité carcérale globale de 119%, contre 114,3% il y a un an, selon les statistiques du ministère.

Ce taux d'occupation est de 141,3% dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement (et donc présumés innocents) et ceux condamnés à de courtes peines. Cinquante-six prisons affichent une densité supérieure à 150%. Ce taux d'occupation atteint ou dépasse même 200% dans six établissements (dont 204,6% à Bordeaux-Gradignan et à Foix). 

Une surpopulation chronique 

Au total, 2 111 personnes sont contraintes de dormir sur des matelas posés à même le sol. La surpopulation chronique de ses prisons a valu à la France une condamnation historique il y a trois ans par la Cour européenne des droits de l'homme.

Pour remédier à ces taux d'occupation record, le gouvernement mise sur la construction de nouvelles places de prison et sur les effets à attendre de l'extension de la libération sous contrainte. Le dispositif permet depuis le 1er janvier la remise en liberté anticipée de détenus condamnés à une peine inférieure à deux ans d'emprisonnement et à qui il reste moins de trois mois à purger.

Selon des estimations du ministère d'avril 2021, 6 000 personnes détenues seraient concernées par ce mécanisme.

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