Cet article date de plus d'un an.

Punaises de lit, surpopulation, "humiliations"… La contrôleuse des prisons dénonce des conditions "indignes" à la maison d'arrêt de Perpignan

De son côté, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, reconnaît que la surpopulation carcérale à Perpignan constitue "une problématique majeure".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La maison d'arrêt de Perpignan (Pyrénées-Orientales), le 17  décembre 2021. (CLEMENTZ MICHEL / MAXPPP)

La contrôleuse des prisons tire la sonnette d'alarme. Dans un document du 6 juin rendu public mercredi 5 juillet, Dominique Simonnot demande au gouvernement d'améliorer rapidement les conditions de détention à la maison d'arrêt de Perpignan, qu'elle juge "indignes". "Surpopulation endémique", "humiliations", "odeurs d'urine de chat omniprésentes", la contrôleuse recommande également de "garantir la protection" des détenus, menacés par d'autres prisonniers.

Elle dénonce aussi des "fouilles intégrales" systématiques non justifiées et dans des conditions "propres à accentuer l'humiliation", citant des locaux inadaptés, parfois vitrés, ou des demandes de s'accroupir. Selon Pierre Grousset, secrétaire de l'Ufap-Unsa, premier syndicat de l'établissement, "la semaine passée, on est passé de 86 à 67 matelas au sol, mais là, c'est en train de remonter, nous en sommes à 72".

Maintenance insuffisante

Dominique Simonnot pointe aussi une maintenance insuffisante, faute de moyens humains et matériels, qui explique en partie le mauvais état des installations : moisissures sur les murs, absence de cloisons entre les sanitaires et le reste de la cellule, fenêtres manquantes, etc. Cette maintenance doit s'améliorer "sans délai", y compris pour "éradiquer les punaises de lit" dont sont "infestées" les cellules, souligne la contrôleuse.

De son côté, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, reconnaît que la surpopulation carcérale à Perpignan constitue "une problématique majeure". Mais, dans ses réponses écrites à cette autorité administrative indépendante, il rappelle que plus de 600 détenus ont bénéficié de réductions de peine entre janvier et mai. Concernant les fouilles, il mentionne un "rappel de la réglementation" effectué mi-avril par le chef d'établissement et de nouvelles mesures pour mieux protéger les détenus "vulnérables".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.