Prostitution : débat autour de la pénalisation des clients
Un rapport d'information parlementaire sur
la prostitution a été rendu public mardi, avant l'arrivée prochaine d'une loi qui
sanctionnerait les clients et abrogerait le délit de racolage public à
l'encontre des prostituées.
6 mois d'emprisonnement et 7.500 euros d'amende
Dans ce texte, déposé par la délégation aux droits de femmes, les clients seraient
sanctionnés progressivement. Dans un premier temps, ils écoperaient d'une
contravention de 5e classe punie par une amende de 1.500 euros maximum. S'ils
récidivaient, cela constituerait alors un délit passible de 6 mois d'emprisonnement
et de 7.500 euros d'amende.
Ce rapport, porté par la députée socialiste
Maud Olivier, entend notamment "rendre notre territoire dissuasif pour les
réseaux de proxénétisme et de traite " et "dissuader le client de
pérenniser les situations de violence que son comportement crée et
entretient ".
Bientôt une loi
Au total, le texte évoque 40
recommandations et "se traduira par
le dépôt d'une proposition de loi ", toujours selon la députée.
Par ailleurs, une cinquantaine de
personnes ont protesté aux abords de l'Assemblée, à l'appel notamment
d'associations de prostituées. Elles estiment que la pénalisation du client ne fera que dégrader
leur situation.
Le rapport souhaite aussi abroger le
délit de racolage public, qui a entraîné "peu de condamnations" mais
mobilisé beaucoup de policiers. La sénatrice EELV Esther Benbassa a proposé et obtenu le
vote d'une loi en ce sens au Sénat en mars dernier.
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