Quand Air Méditerranée refuse d'embarquer des passagers sourds
Tous avaient enregistré leurs bagages, sans encombres. Mais leur voyage en Turquie s'est arrêté à l'aéroport de Marseille, dimanche au petit matin... Le commandant de bord a refusé que le groupe embarque. Parce qu'il était composé de 18 sourds, trois mal-entendants, et une personne entendante.
Le commandant a évoqué des "raisons de sécurité". La directrice générale de la compagnie aérienne, Air Méditerranée, lui donne raison : “les malentendants sont considérés comme des personnes à mobilité réduite, et nous devons mettre en place des personnels supplémentaires dans ces cas-là”, explique Anne Loubet.
C'est une interprétation assez large de la loi : celle-ci ne considère comme personnes à mobilité réduite que celles qui sont sourdes et aveugles. Or le groupe n'était composé que de sourds et de mal-entendants... qui n'avaient effectivement pas prévenu la compagnie aérienne.
L'affaire n'en restera pas là. Le groupe compte saisir le Défenseur des droits, qui regroupe les prérogatives liées à l'ex-Halde, la Haute autorité de lutte contre les discriminations.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.