Qui sont ces "classes moyennes" au cœur du duel Sarkozy-Hollande ?
Critiquées, célébrées ou méprisées
selon les époques, les "classes
moyennes" sont aujourd’hui courtisées par les deux favoris de la course à
l’Elysée, bien conscients qu’elles constitueront le cœur de l’électorat qui
fera basculer le résultat d’un côté ou de l’autre.
Elles n’appartiennent ni aux classes les moins favorisées, ni aux classes
supérieures. Mais en l’absence de définition officielle, on ne peut que
chercher à dessiner des contours, forcément imprécis, de cette middle-class
à la française.
Perceptions subjectives
Il y a d’abord ceux qui "se sentent" classes moyennes.
Depuis les années 1960, la part des individus qui s’identifient à la classe
moyenne a doublé, relève l’Observatoire des inégalités. Aujourd’hui, 50 à 75%
des Français s’identifient aux classes moyennes.
Il y a certains des individus parmi les moins favorisés qui préfèrent l’image
valorisante des classes moyennes, et à l’inverse, les plus favorisés, peu
conscients de leur aisance, qui se considèrent majoritairement comme faisant
partie des classes moyennes.
Critères objectifs
La catégorie socioprofessionnelle
du chef de famille peut constituer un premier critère sociologique objectif.
Les classes moyennes regrouperont alors les "professions intermédiaires", les "employés" et une
partie des "cadres supérieurs", selon le classement Insee.
Vient, concomitamment, le critère des revenus. Les classes moyennes sont celles
qui se situent au plus près du revenu médian. On écarte les 30% les plus
démunis composant les catégories "modestes", et les 20% les plus
riches constituant les catégories "aisées" (classement Credoc). Au
milieu, les 50% de la population représentant les classes moyennes.
En termes de chiffres, si l’on considère les revenus nets mensuels après
impôts et prestations sociales, cela donne 1.163 à 2.127 euros pour une
personne seule, 2.174 à 4.068 euros pour un couple sans enfant, et 3.057 à
5.174 euros pour un couple avec deux enfants (source : Observatoire des
inégalités, 2008).
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