Antisémitisme : le Crif invité à l'Elysée pour son 80e anniversaire lors d'un rendez-vous symbolique et politique

Emmanuel Macron accueille lundi soir les membres du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) pour marquer le 80e anniversaire de l'organisation, dans un contexte de hausse des actes antisémites.
Article rédigé par Victoria Koussa
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron prononce un discours à l'occasion du dîner du Crif, le 20 février 2019 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Une réception symbolique et politique. Comme François Hollande il y a dix ans, Emmanuel Macron invite les membres du Crif à l'Elysée pour les 80 ans du Conseil représentatif des institutions juives de France, lundi 18 mars. Une cérémonie comme une "évidence", selon un conseiller de l'exécutif, au moment où les actes antisémites augmentent, notamment depuis l'attaque du 7 octobre du Hamas contre Israël et le déclenchement de la guerre à Gaza. Et ce proche du pouvoir de glisser : "Le soutien du président à la communauté juive n'est plus à prouver."

Le chef de l'Etat doit prononcer un discours, de même que le président du Crif Yonathan Arfi, à partir de 18h, a précisé l'Elysée. Le Premier ministre Gabriel Attal et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin seront également présents.

L'exécutif tient à se montrer intraitable

Très critiqué début décembre pour avoir laissé le grand rabbin de France allumer la première bougie de hanoukka dans la salle des fêtes de l'Elysée, Emmanuel Macron refuse de faire l'impasse sur les 80 ans du Crif, comme une façon de renforcer son soutien aux juifs de France, tout en durcissant le ton à l'international contre Israël pour faire respecter le droit humanitaire à Gaza.

D'ailleurs, dans son discours en fin de journée, le chef de l'Etat rappellera, d'après une source, ce qu'a fait et ce que fait l'Etat pour lutter contre l'antisémitisme. L'exécutif tient à se montrer intraitable, voire proactif, comme encore récemment avec ce déplacement du premier ministre Gabriel Attal à Sciences-Po Paris, après qu'une étudiante juive s'est vue refuser l'accès à une mobilisation pro palestinienne d'après l'établissement.

Le nombre d'actes antisémites recensés en France a été multiplié par quatre l'an dernier, à 1.676 contre 436 en 2022, selon le dernier rapport du Crif qui a déploré une "explosion" après le 7 octobre, date des attaques sans précédent du Hamas contre Israël qui ont entraîné le déclenchement de la guerre à Gaza.

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