Emmanuel Macron : une dimension spirituelle du pouvoir ?
Le discours tenu par Emmanuel Macron le lundi 9 avril devant la Conférence des évêques de France a suscité de nombreuses critiques. La gauche parle d'atteinte à la laïcité.
"Nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l'Église et l'État s'est abîmé, et qu'il nous importe à vous comme à moi de le réparer", a déclaré le président de la République le 9 avril dernier devant la Conférence des évêques de France. Cette phrase a ouvert un nouveau front anti-Macron. Dans son livre Révolution publié en 2016, le chef de l'État a écrit : "Un président n'est pas seulement investi s'une action. Il porte aussi, de manière moins visible, tout ce qui dans l'État transcende la politique".
Une vision gaullo-mitterrandienne ?
À 12 ans, Emmanuel Macron a demandé le baptême. Il reste depuis discret sur sa foi chrétienne. Il croit en la dimension spirituelle, quasi religieuse du pouvoir. Un de ses proches l'affirme : "Il a une vision de la fonction présidentielle gaullo-mitterrandienne. Il croit à l'existence du spirituel dans la vie politique". Pour beaucoup, avec ce nouveau discours, Emmanuel Macron ne fait que de la politique. Le président prend le risque de déplaire à de nombreux électeurs de gauche.
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