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Laurent Wauquiez suspend les financements à l'IEP de Grenoble : "C'est une décision que nous regrettons vivement", commente la direction

"Cette décision risque de priver de nombreux étudiants précaires des bourses qui leur permettent de financer leurs études", déplore Sciences Po Grenoble.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le Parvis de Sciences Po Grenoble. (VÉRONIQUE PUEYO / RADIO FRANCE)

"C'est une décision que nous regrettons vivement parce que cette décision risque de priver de nombreux étudiants précaires des bourses qui leur permettent de financer leurs études", explique la directrice de Sciences Po Grenoble Sabine Saurugger mardi 21 décembre sur franceinfo, après que le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a annoncé suspendre les financements – environ 100 000 euros - accordés à l'IEP.

Laurent Wauquiez estime que l'établissement a "franchi un nouveau cap" dans sa "longue dérive idéologique et communautariste". Il critique vivement la décision de la directrice de l'établissement de suspendre pendant quatre mois un enseignant, Klaus Kinzler, accusé d'être sorti de sa réserve et d'avoir tenu des propos diffamatoires. Son nom avait été collé sur la façade de l'établissement en mars dernier par des étudiants pour dénoncer son "islamophobie".

"Je découvre avec stupéfaction l'image qui est dépeinte de l'IEP dans les médias. Ce n'est pas l'établissement que je dirige."

Sabine Saurugger, directrice de Sciences Po Grenoble 

à franceinfo

"L'IEP est un établissement républicain où on forme des jeunes hommes et femmes pour devenir des décideurs de demain. C'est un établissement où on respecte la laïcité, la plus stricte liberté d'expression et la liberté académique", soutient-elle. 

>> Accusations d'islamophobie : on vous explique la polémique à Sciences Po Grenoble

Sabine Saurugger rappelle que "Laurent Wauquiez est membre du conseil d'administration de l'IEP de Grenoble depuis de longues années" et assure qu'elle serait "très heureuse" d'échanger avec lui à propos de recommandations d'évolution.

Par ailleurs, la directrice de Sciences Po Grenoble dénonce les attaques qui ont été faites à l'enseignant en question, qui sont "tout simplement inadmissibles" et "graves". Elle rappelle également que ce n'est pas son établissement qui a décidé de ne pas suspendre les étudiants qui ont relayé les accusations d'islamophobie sur les réseaux sociaux, mais une commission "sans aucun lien" avec Sciences Po Grenoble, qui a été saisie du dossier à la demande du rectorat.

>> En mai dernier, trois mois après l’affaire des affiches dénonçant des professeurs, l'ambiance restait très dégradée à l'IEP Grenobel.

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