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Nouvel archevêque de Lyon : la revue "Golias" regrette le conservatisme des nominations

Une récente pétition a demandé au pape de nommer des évêques plus "ouverts". Dimanche, le successeur du cardinal Barbarin entre en fonction. Il s'agit de Mgr Olivier de Germay, un ancien militaire, plutôt conservateur.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Mgr Olivier de Germay, nouvel évêque de Lyon, le 16 décembre 2020. (JO?L PHILIPPON / MAXPPP)

"On a l'impression que Benoît XVI est toujours pape, on a des nominations d'évêques en France qui demeurent très conservatrices", a regretté dimanche 20 décembre sur franceinfo Gino Hoel, rédacteur de la revue catholique et progressiste Golias alors que le nouvel archevêque de Lyon, successeur du cardinal Barbarin, est intronisé. Ce nouveau primat des Gaules, Mgr Olivier de Germay, présente un "profil plutôt conservateur", selon Gino Hoel.

"On s'attendait avec ce changement de nonce que l'on change un peu la politique, qu'on ait des nominations beaucoup plus marquées du sceau du pape François", explique Gino Hoel. Une pétition signée par plus de 400 catholiques français demande notamment au pape d'apporter des changements au sein de l'épiscopat, en nommant des évêques plus "ouverts".

"Deux mondes se regardent" : Rome et la France

Le nouveau primat des Gaules, Mgr Olivier de Germay, était évêque d'Ajaccio depuis 2012. Cet ancien militaire est pointé du doigt par une frange des catholiques pour avoir tenu des propos homophobes, demandant aux personnes homosexuelles d'avoir "une vie chaste et de suivre un chemin de conversion". "Je pense que pour beaucoup, à la Curie, ce type de déclaration est plutôt positive", commente Gino Hoel.

"Le problème, c'est qu'on a affaire maintenant à deux mondes qui se regardent. Vous avez Rome qui pense que, pour la France, elle doit nommer un certain type d'évêques. Et puis, vous avez la grande majorité des chrétiens, qui sont quand même en dehors des églises aujourd'hui, à qui ce type de propos ne parle plus". Le rédacteur de la revue Golias regrette que les évêques soient choisis "par cooptation", "c'est-à-dire qu'on va choisir des gens qui ont la bonne couleur politique, qui vont être tout à fait en phase avec ce que dit Rome, et notamment les discours les plus réactionnaires."

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