Pédophilie dans l'Eglise : les évêques invitent les victimes à porter plainte
Une nouvelle plainte visant le cardinal a été déposée en février concernant des actes pédophiles remontant au début des années 1990 et commis par un prêtre toujours en activité à Lyon.
Ce qu'il faut savoir
Le cardinal Barbarin "a appris avec tristesse et consternation" qu'une nouvelle plainte avait été déposée à son encontre, peut-on lire dans un communiqué du diocèse de Lyon, diffusé lundi 14 mars. Les faits – des actes pédophiles – remonteraient au début des années 1990 et concerneraient un prêtre toujours en activité.
A l'occasion d'une conférence de presse, il a assuré n'avoir "jamais, jamais, jamais couvert d'actes de pédophilie." "Les victimes savent que c'est à elles que je pense", a ajouté le cardinal Barbarin.
"Le Premier ministre me demande de prendre mes responsabilités et je lui promets que je les prends", a-t-il affirmé, se disant confiant dans le fait que Manuel Valls "connaît mieux que [lui] les lois de la République" et "respecte la présomption d'innocence".
Une plainte pour "mise en danger de la vie d'autrui et provocation au suicide". Une première plainte avait été déposée en 2009 contre un prêtre lyonnais. Le plaignant dit avoir, à cette occasion, rencontré Philippe Barbarin, qui "s'[est abrité] derrière la prescription pénale" des faits. "Il n'a rien fait pour protéger les autres enfants, il (…) a laissé [le prêtre] en place, au même endroit", dénonce-t-il.
Le cardinal Barbarin "manifeste sa profonde incompréhension". "Il est évident qu’en aucun cas il n’a ni mis en danger la vie d’autrui, ni encouragé quiconque à se suicider", explique le communiqué du diocèse de Lyon.
Une nouvelle affaire après celle du père Bernard Preynat. Ce prêtre a été mis en examen fin janvier pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts lyonnais entre 1986 et 1991. Il est resté en activité jusqu'au 31 août 2015, après avoir été relevé de ses fonctions par le diocèse.