Pédophilie dans l’Eglise : le père de quatre victimes présumées, en colère après la remise en liberté d’un prêtre mis en examen
Le père de quatre victimes présumées de pédophilie exprime sa colère sur France Bleu Pays d’Auvergne, après la remise en liberté du prêtre de Massiac. Il avait été mis en examen pour agressions sexuelles et viol sur mineurs de moins de 15 ans.
"Ni nous, ni notre avocat n’avons été prévenus", s’insurge Christophe Foussard sur France Bleu Pays d'Auvergne, mercredi 17 juin, alors que le prêtre de Massiac, dans le Cantal, détenu depuis le 14 septembre 2018, a été remis en liberté en attendant son procès. "Certains de mes enfants ne savent toujours pas qu’il a été libéré, on est sous le choc", s’alarme-t-il.
"Je suis en colère car l’Eglise dit qu’elle va changer, mais dans les faits ce n’est pas le cas", s’énerve le père de famille, "ceux qui ont pris cette décision l’ont fait en leur âme et conscience, on ne peut pas s’y opposer. En attendant, il est en liberté, mais mes enfants, eux, ne sont pas libres dans leur tête depuis cette affaire". Christophe Foussard assure qu’il continuera "à [se] battre pour qu’il n’y ait pas d’autres [victimes] parce que c’est vraiment un chemin de croix quand on est victime de tels agissements".
Depuis sa remise en liberté, l’ancien prêtre a été accueilli dans une congrégation religieuse loin de l’Auvergne et doit respecter un contrôle judiciaire strict. Son avocat, Maître Frédéric Franck, assure que "cette remise en liberté était légitime" et que "le but était de trouver un lieu de villégiature pour mon client, sans que ça puisse heurter qui que ce soit, et c’est ce qui a été accepté par le juge d’instruction".
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