Pèlerinage du 15 août : après une année sans, les fidèles repartent vers Lourdes et "cinq jours magnifiques"
Un train spécial est parti mercredi de Paris direction Lourdes, avec 500 pèlerins à son bord.
Des valises, des fauteuils roulants... Le hall de la gare Montparnasse est bondé, mercredi 11 août. Un train a été spécialement affrété, avec 500 fidèles catholiques à bord, direction Lourdes, pour le pèlerinage du 15 août. Plusieurs milliers de pèlerins sont attendus dans la cité mariale, particulièrement heureux de retrouver le voyage spirituel après en avoir été privé en 2020, épidémie de Covid-19 oblige.
Sur le quai de la gare, chacun attend patiemment son tour pour embarquer. Parmi les groupes, on trouve des personnes âgées, comme Anne-Marie, une ancienne bonne sœur : "C'est une joie terrible, j'ai 91 ans, et je suis heureuse comme tout." Un bonheur partagé dans la foule. Un peu plus loin, Séverine, quatre passages à Lourdes au compteur, est radieuse. Le côté humain de ce pèlerinage lui avait manqué. "Déjà, le fait de revoir tout le monde, c'est bien, même si je ne les connais pas. Regardez cette dame, là, je ne la connaissais pas avant, maintenant je l'adore."
"On est tellement contentes de repartir à Lourdes, parce qu'on en avait été privées l'année dernière."
Anne-Marie, une ancienne bonne sœurà franceinfo
Car Lourdes est aussi une histoire de rencontres et d'entraide. Sophie a participé au pèlerinage virtuel de l'année dernière, mais rien ne vaut le fait d'être ensemble. Aujourd'hui, elle aide les malades à embarquer dans le train : "Moi, je suis heureuse ! Je suis dans mon univers. J'attendais ce moment en me demandant s'ils allaient l'annuler ou non. Je suis très heureuse de pouvoir aider les gens qui, sans nous, ne peuvent pas y participer. Et en même temps, cheminer avec eux tout au long de ce pèlerinage."
"Sortir un peu de l'isolement"
Sur le quai, des bénévoles en gilet orange passent entre les groupes. Il a fallu en trouver davantage cette année, pour contrôler les pass sanitaires des pèlerins. Mégaphone en bandoulière, Hugues Bourgouin surveille de loin les contrôles. Cela fait vingt ans qu'il organise ces départs vers Lourdes avec l'association Notre-Dame de Salut. Cette année a une saveur particulière : "Nous emmenons une cinquantaine de malades et nous en sommes très heureux, parce que ces malades étaient très en attente. Beaucoup sont en Ehpad, ce sont des personnes qui sont isolées et qui, pendant cinq jours, vont sortir un peu de leur isolement. Pour eux ce sont cinq jours magnifiques."
Hugues Bourgouin le reconnaît, cette année, moins de pèlerins participent à son départ. D'ordinaire, il faut deux trains pour tous les amener jusqu'à Lourdes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.