Éducation nationale : violences, intimidations, menaces… des professeurs témoignent
L’attentat qui a causé la mort de Samuel Paty, enseignant, vendredi 16 octobre, s’inscrit dans un contexte d’atteinte à la laïcité. Des professeurs témoignent de tentatives de déstabilisation dont ils ont été victimes.
Une professeur d’histoire-géographie tient une lettre de menaces, reçue alors qu’elle proposait à des élèves de participer au concours national sur la résistance et la déportation. “J’ai reçu une lettre anonyme, me disant que je faisais partie de certains lobbys, et m’accusant d’être pire qu’une collabo de 1940”, raconte Laurence Bardeau-Almeras dans l'édition du 20 Heures, dimanche 18 octobre. Des insultes adressées, selon elle, par un parent d’élève.
“On me disait, pour les dieux de l’Olympe, ‘non, c’est faux’”
Malgré le soutien de sa hiérarchie, elle s’est sentie seule dans cette épreuve. “Le fond du propos m’a vraiment beaucoup, beaucoup atteinte”, décrit l’enseignante, qui a porté plainte. “Il n’y a eu ni suite ni enquête.” Mais dans les classes, il n’y a pas que l’histoire qui est niée. Les professeurs de lettres font aussi face à des contestations parfois virulentes. “On me disait, pour les dieux de l’Olympe, ‘non, c’est faux’”, témoigne Arnaud Fabre, professeur et administrateur national des Stylos rouges.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.