: Vidéo "Séparatisme" : "La République est en danger", estime Jean-Pierre Chevènement
L'ancien ministre est satisfait du discours d'Emmanuel Macron vendredi sur le "séparatisme islamiste". Une question sur laquelle, le chef de l'Etat "a lui-même évolué et ne le cache pas", affirme Jean-Pierre Chevènement.
"La République est en danger", assure Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre, président de la fondation Res Publica, sur franceinfo dimanche 4 octobre. "C'est à juste titre que le président Macron fait appel à un vrai réveil républicain", explique-t-il, après le discours du président de la République aux Mureaux (Yvelines) contre le "séparatisme islamiste".
"La République est d'abord en danger parce qu'il n'y a plus de républicains, en tout cas, il n'y en a plus suffisamment et peu de gens comprennent réellement l'exigence républicaine", a avancé Jean-Pierre Chevènement.
Pour l'ancien ministre, de "la souveraineté du peuple découle le citoyen" qui entre autres doit être "formé par l'école laïque, capable de débattre avec les autres citoyens du meilleur intérêt général". Un débat qui doit se faire "à la lumière de la raison et des arguments qui se discutent et non pas à la lumière de dogmes qu'on veut imposer".
Des entretiens avec Emmanuel Macron sur le "séparatisme islamiste"
Sur les différentes pistes présentées par Emmanuel Macron pour lutter contre le "séparatisme islamiste", lors d'un déplacement aux Mureaux vendredi, l'ancien ministre raconte s'être entretenu "souvent" avec le président de la République. "Il a lui-même évolué et ne le cache pas, affirme Jean-Pierre Chevènement. C'est une bonne chose, parce qu'il fallait qu'il s'approprie totalement le sujet."
D'ailleurs, Emmanuel Macron cible l'islamisme radical, c'est l'adversaire, mais pas les musulmans. Il ne faut pas qu'il y ait d'amalgame.
Jean-Pierre Chevènementà franceinfo
"Les musulmans ont le droit de pratiquer leur culte et c'est pour les soustraire à cette influence perverse de l'islamisme radical qu'un certain nombre de mesures ont été définies", a insisté le président de la fondation Res Publica.
Les mesures annoncées par le chef de l'État ne seront pas facile à mettre en œuvre selon l'ancien ministre : "Si on prend deux sujets, par exemple la scolarisation à trois ans ou bien encore la formation des imams en France, ce sont beaucoup de difficultés en perspective qui demanderont ténacité, volonté politique. Je crois que le président de la République a cette volonté, je crois qu'il faut le soutenir."
Un "détournement du droit d'asile"
Jean-Pierre Chevènement appelle par ailleurs à ne pas etre naïf, notamment sur les questions de l'immigration. L'ancien ministre de l'Intérieur estime qu'il existe un "détournement du droit d'asile" : "Aujourd'hui, tout le monde demande l'asile, mais l'asile était réservé à l'origine aux combattants de la liberté. Donc, il faudrait avoir une interprétation un peu plus stricte du droit d'asile."
"Le fait de demander la citoyenneté française ou même la résidence sur le territoire de la République implique qu'on respecte les lois de la République, affirme Jean-Pierre Chevènement. La République est la grande boussole et c'est à juste titre que le président Macron fait appel à un vrai réveil républicain parce que cela seul nous permettra de tenir."
"La France a des principes, ce sont les principes de la République, ce sont les principes d'ouverture, de liberté, de générosité. Mais il ne faut pas que ces principes soient foulés aux pieds, donc, nous devons les faire respecter", conclut Jean-Pierre Chevènement.
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