Toussaint : "Quelques-uns auront peur de venir" à la messe dans le contexte des attentats, affirme l'archevêque de Rouen
Des catholiques ont assisté dimanche aux premières messes de la Toussaint trois jours après l'attentat survenu à la basilique Notre-Dame à Nice. "Il ne faut pas que nous cédions à la peur", a affirmé Monseigneur Dominique Lebrun.
Pour cette fête de la Toussaint, "il y aura une prière très fervente, même si quelques-uns auront peur de venir", estime Monseigneur Dominique Lebrun, invité de franceinfo dimanche 1er novembre après l'attentat à la basilique Notre-Dame à Nice jeudi où trois personnes ont perdu la vie.
L'archevêque du diocèse de Rouen indique avoir constaté "auprès de fidèles ou des sacristains qu'il y a une interrogation : jusqu'à quand va-t-on subir ces attaques ? Ce fanatisme ?" Pour Dominique Lebrun, "il ne faut pas que nous cédions à la peur" mais il concède qu'il "faut un certain courage pour sortir de chez soi parce qu'on sait que le fanatisme peut frapper partout".
"La sécurité concerne tout le territoire"
"Les communautés catholiques ne réclament pas une sécurité plus grande parce qu'ils ont bien conscience que la sécurité concerne tout le territoire", ajoute l'archevêque de Rouen qui a rencontré samedi le Premier ministre en visite à Saint-Etienne-du-Rouvray où le père Hamel a été assassiné par des jihadistes en 2016. "Mais ils accueillent bien volontiers la sécurité qui leur est offerte par le gouvernement, a poursuivi Dominique Lebrun, car ce sont les services de sécurité intérieure qui peuvent savoir ce dont nous avons besoin. C'est eux qui ont les compétences."
L'archevêque ne condamne pas les caricatures de figures religieuses : "Quand il s'agit de caricaturer pour souligner les traits, voire des travers, y compris de moi en tant qu'évêque, je l'accepte bien volontiers." Il ajoute qu'un certain nombre de ces caricatures "sont très drôles". Mais "lorsque on est dans le mensonge, lorsque l'on fait un dessin soi-disant mystique, mais qui dit des contrevérités sur des choses qui touchent le cœur de l'autre, je ne sais pas si l'on construit vraiment le vivre-ensemble et la société", nuance-t-il.
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