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Rupture des discussions

La Conférence des présidents d'université (CPU) a annoncé mercredi la rupture des négociations sur la "mastérisation"
Article rédigé par France2.fr
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L'université de Jussieu, à Paris (© AFP / Jean-Pierre Muller)

La Conférence des présidents d'université (CPU) a annoncé mercredi la rupture des négociations sur la "mastérisation"La Conférence des présidents d'université (CPU) a annoncé mercredi la rupture des négociations sur la "mastérisation"

La CPU a suspendu sa participation à la commission Marois-Filùtre sur la formation et les concours des enseignants, en raison d'un désaccord avec l'Education nationale sur des projets de décrets.

La "mastérisation" désigne la réforme de la formation initiale des enseignants.

Cette réforme prévoit de mettre au niveau du master le niveau requis pour passer un concours d'enseignement

"Une derniÚre tentative de conciliation, dans la soirée de mardi, entre les représentants de la conférence et le ministre de l'Education s'est déroulée dans une ambiance orageuse et s'est terminée par un constat de profond désaccord", croit savoir le site du Monde.

"Prenant acte de ce que le ministĂšre de l'Education nationale refuse de revenir sur les dispositions permanentes des dĂ©crets relatifs au recrutement des enseignants, et dans la mesure oĂč ces dispositions permanentes anticipent le rĂ©sultat des travaux de la commission Marois/FilĂątre, le bureau de la CPU et le prĂ©sident Daniel FilĂątre [prĂ©sident de l'universitĂ© Toulouse II Le Mirail reprĂ©sentant la CPU dans cette commission, NDLR] ont dĂ©cidĂ© de suspendre leur participation Ă  cette commission de concertation et de suivi", selon un communiquĂ© de la ConfĂ©rence.

"La CPU, en accord avec les conférences de directeurs d'IUFM, de lettres et de sciences, continuera à travailler, indépendamment, pour élaborer des conclusions, propositions et recommandations dans les semaines à venir", ajoute-t-elle. Elle précise qu'elle "reste ouverte aux propositions" du ministÚre de l'Education nationale "qui permettraient de rétablir un dialogue paritaire".

Modifiant le statut des enseignants, en lien avec la réforme de la formation ou "mastérisation", les projets de décrets en question doivent passer en Conseil de la fonction publique le 12 juin, puis au Conseil d'Etat, avant promulgation possible d'ici fin juin. Or ils abordent certains sujets qui, à la suite du mouvement universitaire, ont été mis en débat au sein de la commission Marois-Filùtre.

Le contenu de la réforme

Mise en place fin avril à l'initiative du gouvernement, cette commission nationale de concertation doit rendre ses conclusions le 15 juillet sur la "mastérisation". Sa mission est "d'élaborer des propositions et des recommandations" en s'appuyant sur les
résultats de groupes de travail Education nationale-syndicats sur la formation des enseignants.

La réforme de la formation et du recrutement des professeurs des écoles, collÚges et lycées prévoit que les futurs enseignants soient recrutés au niveau "master 2" (bac + 5). Elle stipule par ailleurs que depuis la suppression des IUFM (instituts universitaires de formation des maßtres), la formation incombe aux universités via ces masters.

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