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Salon de l'agriculture : un casque de réalité virtuelle pour attirer de nouveaux agriculteurs dans le Cantal

Au Salon de l'agriculture, les agriculteurs tentent d'attirer de nouvelles recrues, alors que la moitié des agriculteurs partira à la retraire d'ici sept ans. La chambre d'agriculture du Cantal utilise des ateliers de réalité virtuelle pour promouvoir ses exploitations.
Article rédigé par franceinfo - Louise Buyens
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un agriculteur ajoute de la paille pour les vaches au Salon International de l'Agriculture à Paris, le 25 février 2023. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Dans son casque de réalité virtuelle, Bastien 14 ans, voit "une grange et des champs" presque "à perte de vue", dans le Cantal. Il est pourtant bien dans les allées du Salon de l'agriculture porte de Versailles à Paris.

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Une visite virtuelle de deux exploitations agricoles du Cantal, proposée par la Chambre d'agriculture du département. Une immersion "incroyable" qui "donne envie" à Bastien de devenir agriculteur et de s'installer en tant qu'éleveur bovin.

Il pourrait par exemple réaliser un stage rémunéré d'un an et demi dans la ferme d'Anthony dans le Cantal, en suivant un programme de la Chambre d'agriculture du Cantal.

"l'idée qu'on se fait de l'exploitation ne correspond pas toujours à la réalité."

Nicolas Savary, directeur de l'association nationale de l'emploi et de la formation en agriculture

à franceinfo

Cet agriculteur de 25 ans est installé depuis trois ans avec trois associés et s'occupe d'une centaine de vaches laitières sur 150 hectares. Avant de se lancer, il a lui aussi fait un stage rémunéré dans la ferme. Une étape vraiment importante qui lui a permis "de jauger avant de commencer, d'apprendre à connaître les associés, pour se connaître aussi par rapport à ce qu'on aime faire, les tâches qu'on apprécie, celles qu'on apprécie un peu moins".

Anthony a remplacé un exploitant désormais retraité, car dans le Cantal, comme partout en France environ la moitié des agriculteurs partira à la retraite d'ici à 2030.

Mieux connaître l'agriculture

Mais il est encore difficile d'attirer de nouvelles recrues, la raison est notamment une méconnaissance du métier estime Nicolas Savary, directeur de l'association nationale de l'emploi et de la formation en agriculture : "je pense que les jeunes ont aujourd'hui une vision peut-être rétrograde de l'agriculture. Il y a beaucoup plus de technicité et de technologies, avec des drones par exemple. Il y a une nécessité d'aller à leur rencontre pour évoquer la réalité des métiers pour qu'ils aient envie de les découvrir dans l'environnement de travail."

C'est bien le but du programme de la chambre d'agriculture du Cantal, dont la première promotion d'une dizaine d'aspirants agriculteurs doit s'ouvrir le mois prochain. Dans un an et demi, ils auront en poche leur diplôme de responsable d'exploitation agricole.

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