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Sans-abris : les associations repassent à l'offensive

Une trentaine d'entre elles appellent à un rassemblement sous la forme d'une "nuit solidaire", ce soir. Objectif : dénoncer "l'insuffisante mobilisation de l'Etat" quant à la situation des SDF malgré les 250 millions d'euros annoncés fin janvier par le Premier ministre.
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Le rassemblement est prévu à partir de 18h30 place de la République à Paris. Les organisateurs -parmi lesquels Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, la Croix-Rouge Française ou encore les Enfants de Don Quichotte- attendent la participation de 10.000 personnes et invitent les manifestants à dormir sur place en solidarité avec les SDF. Emmaüs distribuera pour cela des couvertures de survie à tous ceux qui le souhaitent. Une estrade sera installée pour des prises de parole, mais également de la musique avec notamment la participation de Mathieu Chedid et de Louis Bertignac. Un "édifice en dur" sera monté sur place pour symboliser une structure d'hébergement d'urgence, annonce également Emmaüs.

Le 29 janvier dernier, le Premier ministre François Fillon a annoncé le déblocage d'une "enveloppe nouvelle de 250 millions d'euros pour l'année 2008", soit "une augmentation de 25% des crédits consacrés à l'hébergement, et à l'habitat insalubre".

Les associations jugent toutes "insuffisante" cette enveloppe et estiment qu'entre 1,5 et 1,7 milliard d'euros serait nécessaire pour mettre en œuvre une "véritable politique publique de l'hébergement et du logement". "La volonté politique n'est pas au rendez-vous", estiment les associations dans leur appel à manifester ce soir. Elles estiment également que le gouvernement ne se donne pas les moyens d'une véritable application de la loi sur le droit au logement opposable (DALO).

"On ressort de chez Fillon il y a trois semaines avec une pseudo politique publique", a déclaré mercredi à l'AP le porte-parole des Enfants de Don Quichotte Augustin Legrand. Pour lui, "actuellement, la politique pour les pauvres est la plus pauvre des politiques. Le rassemblement de jeudi doit être un premier pas permettant de montrer que si on se mobilise tous, on peut faire en sorte que ce dossier-là devienne brûlant".

Caroline Caldier avec agences

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