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A partir de 2019, la durée du permis probatoire pourra être réduite grâce à une formation complémentaire

Avec sept heures de cours supplémentaires, la période probatoire sera raccourcie de trois à deux ans pour le titulaire d'un permis B traditionnel et de deux ans à un an et demi pour ceux qui auront fait la conduite accompagnée.

Article rédigé par franceinfo
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Un autocollant de conduite accompagnée, le 13 janvier 2009, à Caen (Calvados). (MYCHELE DANIAU / AFP)

Les jeunes conducteurs pourront réduire la durée de leur permis probatoire, à partir du 1er janvier 2019. Comme le détaille la Sécurité routière dans un communiqué, jeudi 23 août, le gouvernement a décidé par décret de permettre aux titulaires d'un permis B de suivre une formation complémentaire de sept heures afin de passer plus rapidement à 12 points, au lieu de 6. Ce stage devra être effectué entre les 6e et 12e mois qui suivent l'obtention du permis.

Répartie sur une seule journée de sept heures, la formation, qui sera mise en place dès le 1er janvier 2019 et qui relève du volontariat, sera "collective afin de permettre un maximum d'échanges sur les expériences de conduite entre les conducteurs d'une même génération". En contrepartie et sous réserve de n'avoir commis aucune infraction donnant lieu à retrait de points, les participants verront leur période probatoire (durant laquelle ils n'ont que 6 points) réduite.

Concrètement, la période probatoire sera raccourcie de trois à deux ans pour le titulaire d'un permis B traditionnel et de 2 ans à 1 an et demi pour ceux qui auront fait de la conduite accompagnée. "En proposant l'opportunité d'une telle formation complémentaire, la Sécurité routière s'attaque au phénomène bien connu de sur-confiance qui survient entre six mois et un an après l'obtention du permis", se félicite la Sécurité routière. Cette dernière rappelle qu'en 2016, les conducteurs novices sont impliqués dans un quart des accidents de la route ayant entraîné des blessures ou la mort.

Coût de la formation : une centaine d'euros

Pour Anne Lavaud, secrétaire générale de l’Association prévention routière, ce système est intéressant, même s'il comporte plusieurs limites. "On risque de manquer la cible, d’abord parce que celui qui aura perdu un ou plusieurs points avant six mois est exclu de cette disposition", estime Anne Lavaud dans Le Parisien.

Elle s'interroge aussi sur le prix de cette nouvelle formation. Etant donné qu'un permis de conduire coûte déjà une somme importante (il faut compter 2 100 euros en moyenne), le dispositif pourrait profiter d'abord à ceux qui ont les moyens. Les professionnels interrogés par Le Parisien évaluent le coût de cette nouvelle formation à une centaine d'euros.  

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