Sécurité routière : les petits dépassements de la vitesse autorisée génèrent-ils des sanctions trop abusives ?
Faut-il en finir avec les PV systématiques ? Plus de la moitié des excès de vitesse verbalisés sont inférieurs à 5km/h. Une association d’automobilistes dénonce une politique injuste, qui ne sert qu’à remplir les caisses de l’État.
Flashé, juste au-dessus de la vitesse autorisée. Ces contraventions pour quelques km/h de trop se multiplient en France. En 2020, près de 60 % des amendes concernaient ces petits excès de vitesse, inférieurs à 5km/h. À Marseille (Bouches-du-Rhône), de nombreux conducteurs, croisés vendredi 29 avril, en ont fait l’amère expérience. Ils jugent ces sanctions abusives. "C’est honteux et scandaleux", juge une conductrice.
7 millions de procès-verbaux en 2020
Le ministère de l’Intérieur rappelle qu’une marge technique est prise en compte depuis 2009. Un PV pour dépassement d’1km/h correspond en fait à une vitesse réelle enregistrée 6km/h au-dessus de la limitation. Pour la Ligue contre la violence routière, il faut donc absolument maintenir ce niveau de sanction. "C’est près de la moitié des accidents graves, des accidents mortels, qui sont générés par ces petits excès de vitesse", déclare Pierre Lagache, vice-président de la Ligue contre la violence routière. Sur l’année 2020, ces petits dépassements de la vitesse autorisée ont généré plus de 7 millions de procès-verbaux, pour des amendes allant de 45 à 135 euros.
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