"On court partout, on ne mange plus le midi" : dans les centres de contrôle technique, c'est le rush avant la nouvelle formule
Le contrôle technique nouvelle formule entre bientôt en vigueur. Les automobilistes se pressent dans les centres de contrôle pour éviter de payer plus cher.
Plus strict et plus cher. Le nouveau contrôle technique entre en vigueur le 20 mai, avec pour conséquence l'engorgement des centres de contrôles ces jours-ci. Certain sont littéralement pris d'assaut. "On arrive à 8h30 et il y a déjà cinq ou six voitures devant le centre", raconte David, employé d'un centre de contrôle à Montreuil, en Seine-Saint-Denis.
On court partout, on finit à des heures pas possibles, on ne mange pas le midi
David, contrôleur technique
"Tous les clients sont affolés et veulent passer avant le 20 mai, mais je suis sûr que certains ne savent même pas pourquoi."
Parmi les nouveautés, l'augmentation des points de contrôles de 124 à 133. Ce qui devrait signifier une augmentation du prix du contrôle pour les automobilistes. "Payer plus cher, c'est jamais agréable", confie une cliente. "Je devais faire le contrôle technique de ma voiture, mais même si ça n'avait pas été le cas, je l'aurais fait quand même, pour échapper aux prix supérieurs. Tout ce qui va vers plus de sécurité, c'est une bonne chose."
Interdiction de circuler en cas de défaillances critiques
Le nouveau contrôle technique prévoit aussi l'apparition de défaillances critiques, "constituant un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ou ayant une incidence grave sur l'environnement", comme par exemple l'absence de rétroviseur ou des freins défectueux. Dans ce cas, l'automobiliste a 24 heures pour effectuer les réparations sous peine de voir son véhicule immobilisé.
"Mais il ne faut pas en faire une montagne", tempère Bernard Bourrier, du conseil national des professionnels de l'automobile. "Nous parlons vraiment de situation critique comme des pneus lisses ou une grosse fêlure sur le pare-brise qui gêne la visibilité. Dans l'absolu, ça devrait concerner 2 à 3% des véhicules en circulation maximum, donc il n'y a pas de raison de paniquer." Un discours qui n'a semble-t-il pas été entendu. En avril, l'activité des centres de contrôles technique a augmenté de 60%.
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