Près de six Français sur dix opposés à la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires, selon un sondage
La mesure doit être annoncée officiellement mardi par le gouvernement, à l'occasion d'un Conseil interministériel de sécurité routière.
"Si pour sauver des vies, il faut être impopulaire, j'accepte de l'être", lançait Edouard Philippe dans Le JDD, dimanche, à deux jours du Conseil interministériel de sécurité routière qui doit officialiser, mardi 9 janvier, le passage de 90 à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires à double sens. Le Premier ministre a raison de s'inquiéter : selon un sondage Harris Interactive pour RMC et Atlantico, mardi, 59% des personnes interrogées y sont opposées.
Les routes à double sens hors agglomération ont concentré, en 2016, 55% des accidents mortels (soit 1 911 des 3 477 tués), et y baisser la vitesse permettrait de sauver "350 à 400 vies" par an, estime le gouvernement.
Un objectif financier pour 83% des sondés
Mais cet objectif annoncé par le gouvernement – lutter contre une mortalité routière qui augmente de nouveau – rencontre un fort scepticisme. Ainsi, 59% des personnes interrogées croient que c'est un des buts de cette mesure, mais 83% des sondés estiment aussi que le gouvernement cherche à accroître le montant total des contraventions.
Par ailleurs, ils ne sont que 44% à juger possible que cette mesure permette de sauver des vies.
Jamais à l'abri d'un paradoxe, les personnes interrogées sont 73% à affirmer qu'elles respecteront cette nouvelle limitation de vitesse, mais 72% à penser qu'elle ne sera plutôt par respectée par les autres conducteurs.
Ce sondage a été réalisé en ligne le 8 janvier selon la méthode des quotas auprès d'un échantillon représentatif de 1 018 personnes de 18 ans et plus.
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