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Rodéos urbains : "Il faut des actes, parce que c'est l'édifice républicain qui est en cause", estime le LR Aurélien Pradié

"L'autorité de l'État a été assez défiée", tempête le secrétaire général du parti Les Républicains après la multiplication des rodéos urbains ces derniers jours. "Il est temps que chacun sache que s'il commet un acte délictuel, il sera poursuivi immédiatement".

Article rédigé par franceinfo
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Aurélien Pradié, député du Lot et secrétaire général du parti Les Républicains, le 22 juin 2022. (SÉBASTIEN MUYLAERT / MAXPPP)

"Pardon de le dire brutalement, mais Gérald Darmanin a une grande bouche mais des petits bras", tacle Aurélien Pradié, mercredi 17 août sur France Inter. Le député du Lot et secrétaire général du parti Les Républicains dénonce "les grandes phrases", les "grands mots" du ministre de l'Intérieur, qui a annoncé mardi la mise en place "d'au moins trois opérations anti-rodéos par jour" pour chaque commissariat, dès ce jour.

"Est-ce que je salue la communication, la sur-communication, du ministre de l'Intérieur ? Oui. L'action ? Non", poursuit Aurélien Pradié. "C'est insupportable, de voir un ministre de l'Intérieur piaffer en permanence sans qu'il y ait des actes concrets derrière", déplore-t-il. Selon les chiffres de Beauvau, "42 165 personnes" ont été contrôlées débouchant sur "338 interpellations et 157 saisies de véhicules". "La question ce n'est pas l'augmentation des peines, la question c'est l'application des peines", réagit Aurélien Pradié.

Il réclame la fin de ce qu'il appelle "la doctrine actuelle", à savoir, "laisser faire" et "ne pas poursuivre les rodéos pour éviter les accidents". "Les forces de l'ordre doivent pouvoir poursuivre ceux qui commettent des rodéos. Il est temps que chacun sache que s'il commet un acte délictuel, il sera poursuivi immédiatement", insiste Aurélien Pradié, convaincu que "l'autorité de l'Etat a été assez défiée". "Ça suffit, il faut beaucoup plus que des mots, il faut des actes, parce que c'est l'édifice républicain qui est en cause", répète-t-il.

"Il faut, en urgence, que la République réponde si nous ne voulons pas que tout s'effondre. Il s'agit de rétablir une certaine idée de l'autorité républicaine et ça commence par la question des rodéos", estime-t-il, considérant qu'il "n'y a pas de petits actes de délinquance". "Ce dont il est question derrière, c'est la défiance permanente constante à tous les niveaux de notre société de l'autorité de la République et de l'autorité de l'État", affirme le secrétaire général du parti Les Républicains.

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