Téléphone au volant, ceinture, distances... Le gouvernement veut mettre en place trois nouvelles infractions avec l'utilisation de l'IA dans les radars

Ce projet, qui figure dans une annexe au projet de loi de finances pour 2025, fait déjà réagir l'association 40 millions d'automobilistes qui dénonce "le recours à outrance au système de verbalisation automatique".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un automobiliste passe devant un radar automatique, le 23 juin 2014 à Englos (Nord). (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Le gouvernement souhaite que les radars puissent détecter à partir de l'an prochain de nouvelles infractions au code de la route, rapporte une annexe au projet de loi de finances pour 2025. Ce document d'une vingtaine de pages relatif à la Sécurité routière précise "l'action et les moyens mis en œuvre par l'État dans le cadre du système de contrôle automatisé". Il doit encore être débattu par les parlementaires.

Cette annexe au PLF 2025 prévoit de légèrement augmenter le nombre de radars automatiques, de 4 000 à 4 160 en 2025. L'exécutif envisage de doter "plusieurs centaines" de ces appareils de fonctionnalités afin de détecter davantage d'infractions, comme "l'inter-distance, le non-respect du port de la ceinture et le téléphone tenu en main". Aucune date précise n'est prévue pour le moment dans ce document.

"Le gouvernement prévoit une avalanche de PV"

Pour repérer ces infractions au code de la route, plus complexes que l'excès de vitesse, ces radars dernière génération pourront être aidés de l'intelligence artificielle. La détection de ces situations sera rendue possible grâce à "l’appropriation de technologie ou de techniques innovantes, comme l’extension de l’usage de l’intelligence artificielle pour améliorer les performances du contrôle automatisé et du recours à la datascience pour développer des outils de lutte contre la fraude", précise ainsi le document.

Pour moderniser ces contrôles automatisés, le projet de budget 2025 prévoit "d'allouer 46,3 millions d'euros" à la Sécurité routière. Cette enveloppe permettra à la fois d'entretenir les radars déjà existants et d'installer les nouveaux équipements.

L'association 40 millions d'automobilistes fustige, dans un communiqué de presse, "le recours à outrance au système de verbalisation automatique". Elle critique également le projet de détection de trois infractions supplémentaires passibles de "135 euros d'amende et d'un retrait de trois points sur le permis de conduire". "Toutes ces dispositions ont de quoi inquiéter, car le gouvernement prévoit une avalanche de PV", dénonce 40 millions d'automobilistes qui a repéré dans le document annexe du PLF la mention d'une "hausse des dépenses d'éditique et d'affranchissement imputables à la production et à l'envoi des avis des contraventions".

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