Société : quand les tatouages deviennent une force
Le tatouage s'est imposé au fil des années comme une tendance incontournable. Pour certains, c'est une démarche intime, qui permet d'affronter la douleur d'un deuil.
"Le fait d'avoir ce symbole-là, de mon grand-père, je l'aurai toujours avec moi, du coup", raconte Antoine, en train de se faire tatouer. C'est pour lui une preuve d'amour, et une manière de faire son deuil. La tatoueuse Gaëlle Mouster a dessiné le motif, en accord avec Antoine. Pour elle comme ses clients, la définition du tatouage s'apparente à une thérapie. "Il y a des gens qui me disent : (…) j'ai parlé avec vous, alors que j'ai dû mal à parler de la personne disparue", raconte-t-elle. Gaëlle tatoue également Anne, qui a perdu son fils de 12 ans dans un accident. "C'est le maintien du lien physique que j'ai perdu, quelque part, c'est là que je le récupère", dit-elle.
Une force et un symbole
Sur la peau, les tatouages sont une force. "Ça fait partie de mon pilier de reconstruction. (…) Quelque part, c'est une carapace", assure Anne. Olivier est un rescapé des attentats du Bataclan, à Paris. Il a désormais un poing levé tatoué sur le biceps, pour honorer la mémoire des victimes et relever la tête. "C'était vraiment une espèce de moteur, dans les premiers mois", explique-t-il. Il a également le crâne du chanteur du groupe Eagles of Death Metal sur le mollet, qui se produisait au Bataclan le soir des attentats. Avec le temps, Olivier apprivoise ses tatouages, et le passé se fond dans l'avenir.
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