Suicide d’un enseignant : l’élève a menti
Comment expliquer les raisons qui ont poussé un collégien de 15 ans à accabler son professeur ? Quelques jours après la rentrée à Saint-Michel dans l’Aisne, Maxime accuse son professeur de sciences physiques de violences. Il lui aurait donné un coup de poing au visage et lui aurait cassé une dent, parce que Maxime refusait de lui donner son carnet de correspondance. L’adolescent porte plainte et appuie sa déposition d’un certificat médical.
Le professeur nie les faits, mais comme le veut la procédure, souligne le parquet, il est placé en garde à vue une bonne partie de la journée. Le lendemain, le 20 septembre, il est retrouvé pendu chez lui.
Ses proches reconnaissent que l’enseignant avait plusieurs problèmes personnels, mais selon eux, la garde à vue « l’a cassé ». Ils dénoncent un véritable « gâchis ». Selon le procureur de Laon, il est "téméraire" de privilégier un lien de causalité entre les accusations de l'élève et le suicide de l'enseignant. En pleine procédure de divorce, celui-ci avait laissé un mot chez lui annonçant qu'il allait mettre fin à ses jours, sans s'expliquer sur les raisons de son geste.
Reste que l’élève a menti. Il s’était même exprimé devant les médias. Il va donc être prochainement être présenté à un juge
pour enfants en vue de sa mise en examen pour « dénonciation calomnieuse ».
Edwige Coupez
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