Tapis rouge pour le président chinois, en visite en France
L'accueil sera "exceptionnel ", a promis François Hollande. Manière de renvoyer la politesse : le président français avait été le premier chef d'Etat européen reçu en visite d'Etat par Xi Jinping, en avril 2013.
Le prétexte de cette visite d'Etat du président chinois, c'est le 50e anniversaire des relations diplomatiques franco-chinoises, établies le 27 janvier 1964. En pleine guerre froide, le général de Gaulle avait été le premier dirigeant occidental à reconnaître la Chine communiste.
Xi Jinping doit arriver en toute fin d'après-midi à Lyon. Pourquoi Lyon ? Au nom d'un vieille histoire entre les soieries de Lyon et la soie chinoise...
Et le programme s'annonce chargé : visite mercredi matin du centre de recherche BioMérieux, qui connaît un développement important en Chine. Puis le président partira pour la capitale : accueil aux Invalides, dîner d'Etat à l'Elysée. Jeudi, concert à l'Opéra royal du château de Versailles, et dîner privé au grand Trianon.
Nombreux contrats signés
Au-delà du faste annoncé, il sera beaucoup question - on s'en serait douté - de contrats commerciaux. Le patron d'Areva, Luc Oursel, compte sur "la signature d'un certain nombre d'accords" ; on parle notamment d'une usine de retraitement de déchets nucléaires.
Il y aura aussi la formalisation de l'entrée au capital de PSA Peugeot Citroën, de l'Etat français et de Dongfeng : ce sera mercredi, à l'Elysée. Dongfeng injecte 800 millions d'euros dans le cadre d'une augmentation de capital de 3 milliards.
Airbus devrait annoncer également quelques ventes d'appareils... Plus de 20 milliards de dollars pour au moins 150 avions, croit-on savoir. Un "partenariat industriel renforcé" devrait aussi être signé entre Airbus Helicopters et la Chine. On parle d'un millier d'appareils sur 20 ans, des hélicoptères civils de type EC175.
Enfin, l'agroalimentaire ne sera pas oublié. Quelques jours après que Pékin a annoncé mettre un terme à son enquête antidumping contre les exportateurs européens de vin, Paris fonde beaucoup d'espoir sur ses exportations de lait et de charcuterie. Des produits jugés plus fiables que les produits chinois, qui multiplient ces derniers temps les scandales sanitaires.
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