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Vertbaudet : le parquet de Lille ouvre une enquête après des violences sur un délégué CGT

Selon le syndicat, cet homme a été "copieusement gazé, frappé" par des personnes se présentant comme des "policiers en civil", devant l'une des usines de l'enseigne de prêt-à-porter pour les enfants à Marquette-lez-Lille.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des employés de VertBaudet font grève près d'une usine de la marque de prêt-à-porter, à Marquette-lez-Lille (Nord), le 16 mai 2023. (DENIS CHARLET / AFP)

Le parquet de Lille a annoncé mercredi 17 mai l'ouverture d'une enquête après des violences rapportées par un délégué CGT de l'enseigne de prêt-à-porter pour les enfants Vertbaudet, en plein conflit social à Marquette-lez-Lille (Nord). "Des investigations sont en cours, notamment des réquisitions d'images de vidéoprotection", a précisé le parquet.

L'union locale de la CGT a déclaré qu'un des deux délégués du site avait été mardi soir "copieusement gazé, frappé" par des personnes se présentant comme des "policiers en civil" venus l'interpeller devant son domicile au cri de "sale gréviste". La direction départementale de la sécurité publique du Nord s'est refusée à tout commentaire.

Une grève pour de meilleurs salaires

Le patron du PCF et député du Nord, Fabien Roussel, avait déclaré avoir saisi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de cette agression "extrêmement grave". La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a dénoncé mercredi ces violences. "Non seulement le patron refuse de négocier mais en plus le préfet, au lieu de faire organiser une médiation, vient de leur envoyer les CRS pour démanteler le piquet de grève et nous avons une gréviste qui a fini aux urgences et plusieurs gardes à vue", a-t-elle déploré sur France Inter.

L'évacuation s'est tenue mardi matin pour déloger les grévistes mobilisés à l'appel de la CGT pour des augmentations salariales. Selon la direction, 72 salariés sur 327 sont toujours en grève. Reçue en fin d'après-midi par Elisabeth Borne, Sophie Binet a assuré que la Première ministre s'était engagée à faire "cesser toutes les poursuites contre les ouvrières" et "à garantir une médiation avec la direction de l'entreprise".

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