: Vidéo Droit d'asile : un système à bout de souffle

Ils ont fui la guerre, l’oppression et les persécutions. C'est en tout cas ce qu'ils affirment. "On a tiré sur moi avec un pistolet et ma femme s'est faite poignarder", raconte un réfugié à l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). C'est en effet à  l'OFPRA que tout se décide. La procédure pour être régularisé commence par une lettre dans laquelle le demandeur raconte ce qui lui est arrivé. Chaque ligne est analysée. Puis un entretien a lieu avec l'officier qui doit vérifier si le réfugié est en danger de mort, ou non, s'il rentre chez lui.

"Nous sommes l'un des pays d'Europe qui consacrons le moins d'argent par demandeurs d'asile"

En 2013, la France a retrouvé un de ses plus hauts niveaux avec 66 000 demandeurs d'asile. Résultat : le système est engorgé. Il faut 2 ans d'attente avant d'obtenir une réponse. "Nous sommes l'un des pays d'Europe qui consacrons le moins d'argent par demandeur d'asile", dénonce Pierre Henry, directeur de France Terre d'Asile. Avec ce projet de loi, le gouvernement dit vouloir investir et améliorer les délais de réponse et éviter que les réfugiés deviennent des clandestins.