: Vidéo L'efficacité des emplois aidés remise en question
Les députés ont voté mardi 4 novembre une rallonge de 45 000 nouveaux postes pour le budget 2014, dont un tiers d'emplois d'avenir. L'opposition n'est toutefois pas convaincue.
Les emplois aidés (emplois d'avenir, contrats d'insertion, contrats de génération, emplois francs) sont subventionnés par l'État, en majorité dans le secteur public. 495 000 contrats ont été signés en 2014. En 2015, si 400 000 contrats de ce type étaient prévus, il devrait finalement y en avoir 445 000. Mais ces emplois ont un coût pour l'État – trois milliards d'euros par an.
Or l'efficacité reste à démonter, selon l'UMP. "Envoyer des jeunes massivement vers des emplois dans le secteur public ou parapublic, c'est les envoyer dans une impasse pour l'avenir, puisque ces emplois ne sont pas des emplois durables", affirme notamment le coprésident par l'intérim du parti d'opposition, François Fillon.
"Ça permet de limiter la hausse du chômage"
Une étude révèle que seuls 36 % des personnes bénéficiant d'un contrat aidé dans le public trouvent un travail six mois après. Le document indique toutefois qu'ils sont 66 % lorsque le contrat aidé était dans le privé. Tous les gouvernements y ont pourtant recours. Sous le mandat de Nicolas Sarkozy, 400 000 contrats aidés avaient été signés.
Pour l'économiste Éric Heyer, interrogé par France 2, "ça n'amène pas de solutions à moyen long terme, mais à court terme, ça permet de limiter la hausse du chômage, maintenir un certain nombre de jeunes sur le marché du travail". Les contrats aidés ont ainsi permis de limiter en 2014 le chômage des 18-25 ans, en baisse de 1,2%.
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