: Vidéo Petit boulot éloigné, gros budget essence, loyer trop cher... : la vie en Ardèche d'un "Tanguy" malgré lui
Thibaut, 25 ans, donnerait tout pour ne plus habiter chez papa-maman. Un petit salaire, des frais de route considérables et le prix trop élevé d’une location l’empêchent de quitter le nid familial… Extrait du magazine "13h15 le samedi".
Le village archéchois d’Aubignas compte 490 habitants. C’est là que vit la famille de Thibaut, 25 ans. Trois générations cohabitent sous le même toit. Ses grand-parents y sont depuis toujours et ses parents s'y sont installés avec leurs deux enfants, il y a une quinzaine d'années, pour fuir la vie citadine. Un doux cocon familial... Pourtant, le jeune homme donnerait tout pour en partir.
"Je vis dans ce village depuis que j’ai dix ans. Le plus difficile ici, c’est le fait d’être loin de tout. C’est beau, le cadre est agréable, on est bien, mais il n’y a rien pour une personne de mon âge. Pas de commerces, pas de loisirs… On va dire que c’est un peu mort", explique ce "Tanguy" non volontaire qui travaille… à trente kilomètres de chez lui. Impossible pour lui de prendre aujourd’hui son indépendance.
Entre 300 et 400 euros de carburant par mois pour un salaire de 900 euros
Thibaut a décroché un contrat PEC (Parcours emploi compétences) de vingt-six heures pas semaine pendant un an. La question économique est la raison majeure pour laquelle il reste encore chez ses parents : "C’est une question d’argent. Entre l’essence que je dois payer et le loyer que je devrais payer si j’en avais un, je serais incapable de tenir un budget correct tous les mois. Je me retrouverais souvent dans le rouge. Donc, cela serait injouable."
"Je touche un peu plus de 900 euros par mois et mon budget essence mensuel se situe entre 300 et 400 euros… Ouais, c’est plutôt énorme. Et si je n’avais pas d’essence pour mon véhicule, je ne pourrais pas travailler, je ne pourrais pas sortir de chez moi. Je me retrouverais bloqué." Et sur la route qu’il emprunte pour rejoindre son emploi d’agent d’accueil à la mairie, Thibaut passe par un rond-point occupé par des "gilets jaunes"…
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