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Vidéo Polémique sur "l'islamo-gauchisme" : Frédérique Vidal se dit "ravie" d'avoir "remis du débat et de la discussion" dans les universités

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

"L'islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble et l'université n'est pas imperméable", avait déclaré la ministre de l'Enseignement supérieur en février. 

"On a remis du débat et de la discussion dans les établissements, j'en suis ravie", a déclaré sur franceinfo vendredi 15 octobre Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, huit mois après avoir été à l'origine d'une polémique autour d'un possible "islamo-gauchisme" qui "gangrène la société dans son ensemble", et dont "l'université n'est pas imperméable".

Lors de cette déclaration, à l'Assemblée nationale, en février 2021, Frédérique Vidal avait annoncé avoir demandé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) de lui fournir "un bilan de l'ensemble des recherches qui se déroulent dans notre pays". Elle estimait que certains universitaires se servent de leurs fonctions "pour porter des idées radicales".

"Je crois que ce débat a été salutaire"

Les propos de la ministre ont selon elle "permis à des gens, qui avaient l'impression qu'ils ne pouvaient plus exprimer leurs opinions, de pouvoir le faire". "Je crois que ce débat a été salutaire, parce qu'aujourd'hui, à l'université, de nouveau, on a une liberté d'opinion, de parler de tout et de ne pas être d'accord", assure-t-elle, convaincue que ses propos ont "levé le tabou" et que "les choses se sont nettement améliorées, parce que les gens, au sein des universités, se sentent capables d'avoir une pluralité des recherches".

Frédérique Vidal ajoute qu'ont été "recensés les empêchements de congrès, de colloques" par des associations, des militants, sans toutefois citer de chiffres. Le CNRS n'a pas remis de rapport et a dénoncé un "slogan politique qui ne correspond à aucune réalité scientifique". Le sociologue Michel Wiewiorka, reconnu pour ses recherches sur le racisme et l'antisémitisme, s'est saisi lui-même de la question et a remis un rapport à la ministre en avril.

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