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Vidéo Un salon de beauté pour les femmes en précarité

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Dans le salon Joséphine, Lucy propose des prestations esthétiques de 1 à 3 euros pour aider les femmes en situation de précarité à prendre soin d’elles. Brut est parti à leur rencontre.
VIDEO. Un salon de beauté pour les femmes en précarité Dans le salon Joséphine, Lucy propose des prestations esthétiques de 1 à 3 euros pour aider les femmes en situation de précarité à prendre soin d’elles. Brut est parti à leur rencontre. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Dans le salon Joséphine, Lucy propose des prestations esthétiques de 1 à 3 euros pour aider les femmes en situation de précarité à prendre soin d’elles. Brut est parti à leur rencontre.

Je me vois en valeur”. Dans ce salon, les envies et les demandes des clientes sont la priorité de Lucy, socio-esthéticienne. Au programme : une mise en beauté, de la détente mais surtout le moyen de reprendre confiance en soi. “L'objectif du salon, c'est de travailler sur la confiance et l'estime de soi, dans le cadre des parcours d'insertion socioprofessionnelle des personnes. Le but, c’est vraiment qu'elles reprennent de l'amour de soi, qu'elles trouvent ici de la considération et qu'on puisse faire ressortir leurs ressources parce que c'est des personnes qui ont plein de ressources mais qui n'en ont pas du tout conscience”, explique Léah, travailleuse sociale et coordinatrice du salon Joséphine.

“J’ai l'impression de m’oublier”

Pour Emma, mère de deux enfants en bas âge, ces prestations lui permettent de la rassurer dans son quotidien. “Des fois, j’ai l’impression de m’oublier parce que j’ai beaucoup de tâches à faire et vu que j'ai deux bébés toute seule, des fois, je m'oublie complètement. Là, je suis fatiguée. On décharge tout ici. J'avais perdu confiance en moi. Je vivais avec quelqu'un mais j'avais toujours peur, même en dormant. Je me disais : ‘mais il peut venir ici, il peut me frapper’. Même si c'est qu'une seule fois par mois pour ces prestations, je sais qu'il y a un endroit où retrouver seule, sans mes enfants, me détendre et qu’il y a quelqu'un qui prend soin de moi. Du coup, ça me rassure beaucoup”, raconte Emma. 

Pour Gaëlle, également cliente, ces mises en beauté lui ont été prescrites par une assistante sociale de la CAF, qui connaissait son parcours. “Je faisais plus rien. Pas de cuisine, ni de ménage, je m'occupais juste de mon fils. Quand il y a un enfant qui arrive, il y a trois nouvelles personnes. Le papa, la maman et l'enfant. Et on n'a pas réussi à gérer tout ça. Il y a eu de la violence qui s'est installée dans notre couple. Au salon, elle explique se retrouver en prenant soin d'elle : “Prendre soin de soi et prendre du temps pour soi, parler, moi, ça me fait du bien de parler. J'ai vraiment envie d'être moi, je m'aime de plus en plus et je pense que je mérite pas tout ce qui s'est passé”. Après chaque prestation, voir le sourire sur le visage de ses clientes est, pour Lucy, un “grand pas”.

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