Affaire Julien Bayou : "Si la parole doit être libérée, elle ne peut pas être confisquée à des fins politiciennes", martèle Éric Dupond-Moretti
Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, était l'invité des "4V" sur France 2, mercredi 28 septembre.
À la suite des accusations de l'ex-compagne de Julien Bayou, ex-secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts, rendues publiques par la députée Sandrine Rousseau, le garde des Sceaux a déclaré qu'il était temps de "siffler la fin de la récréation". "Cela veut dire trois choses. D'abord, bien sûr qu'il faut prendre en considération la parole des victimes, des plaignantes. Il faut améliorer les conditions de recueil de cette parole, ce que nous sommes en train de faire", a assuré Éric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, invité sur le plateau des "4V", mercredi 28 septembre.
"Le droit nous protège de l'arbitraire"
"Pour autant, si cette parole doit être libérée, elle ne peut pas être confisquée à des fins politiciennes", a nuancé le garde des Sceaux, qui a insisté sur l'importance du "contradictoire" et de la "présomption d'innocence". "C'est le droit qui nous protège de l'arbitraire", a souligné Éric Dupond-Moretti. Avant de rappeler : "Quand un député apprend que des faits sont susceptibles d'être commis, il est tenu, par l'article 40 du Code de procédure pénale, de dénoncer les faits au parquet." Selon Éric Dupond-Moretti, "Madame Rousseau n'est pas procureure générale de la Nation (...). Quand elle veut parler justice et qu'elle s'érige en autorité supérieure, je dis non."
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