Patrick Poivre d'Arvor mis en examen pour viol : "C'est une étape plus qu'importante", mais "il faut que ça aboutisse" à d'autres procédures judiciaires, estime une plaignante
La mise en examen, mardi 19 décembre, du journaliste Patrick Poivre d'Arvor pour viol est "une étape plus qu'importante", mais "il faut que cela aboutisse" à d'autres procédures judiciaires, déplore mercredi sur franceinfo Cécile Delarue, une des femmes qui l'accuse. Elle aimerait que d'autres plaintes "soient aussi prises en compte" désormais. PPDA, mis en examen après la plainte de l'autrice Florence Pourcel, est aussi visé par une autre enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle, ouverte il y a deux ans, dans laquelle 22 femmes ont témoigné, dont Cécile Delarue.
"C'est du soulagement, mais c'est aussi l'idée de se dire pourquoi ça a mis autant de temps pour mettre en examen", précise la journaliste. "Cela fait bientôt trois ans que Florence Porcel a osé porter plainte, a osé raconter ce qui avait pu lui arriver et ce qu'elle avait subi", rappelle Cécile Delarue, pour une "simple mise en examen". Pour autant, elle reconnaît que "le temps long de la justice est important parce qu'il faut bien faire les choses".
Cécile Delarue évoque une autre problématique de la justice française selon elle, celle de la "sérialité". "On se retrouve [...] avec beaucoup de témoignages qui sont semblables", mais "le fait qu'ils sont semblables n'est pas pris en compte par le système judiciaire", estime la journaliste. "On a réussi à le faire pour tout ce qui est tueurs en série, mais il y a aussi la 'sérialité' de la violence sexuelle", selon Cécile Delarue qui espère "une évolution".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.