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Féminicide de Mérignac : "Le rapport d'inspection sera transmis la semaine prochaine au Premier ministre", annonce Gérald Darmanin

Le fonctionnaire de police qui avait recueilli une plainte de la victime venait d'être condamné à huit mois de prison avec sursis pour "violences intra-familiales".

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Pays d'Auvergne
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Temps de lecture : 2min
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors d'une cérémonie en hommage aux trois gendarmes tués à Saint-Just, à Ambert (Puy-de-Dôme), le 22 juillet 2021. (THIERRY ZOCCOLAN / AFP)

Un deuxième rapport d’inspection sur le drame de Mérignac "sera transmis la semaine prochaine au Premier ministre", a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin jeudi 22 juillet. "À sa suite, je proposerai de prendre toutes les sanctions qui s’imposent à tous les niveaux de la chaîne de responsabilité."

"Si nous constatons qu'il y a eu un défaut dans l'organisation des services et si, pire encore, quelques fonctionnaires de police ont menti ou n'ont pas tout dit à l'inspection générale que nous avons commandée, j'en tirerai toutes les conséquences", a déclaré le ministre lors d'un déplacement dans le Puy-de-Dôme au micro de France Bleu Pays d'Auvergne.

"Si effectivement il y a eu des fautes, je proposerai des sanctions exemplaires."

Gérald Darmanin

à France Bleu Pays d'Auvergne

"Je crois que je défends assez la police nationale et les policiers nationaux pour n'accepter aucun comportement qui soit déviant et qui porte atteinte à l'honneur de la République et à l'uniforme", clame le ministre en indiquant également que le directeur de la police nationale mène des enquêtes.

Le policier qui avait pris la plainte de Chahinez avait été condamné

Mercredi, le parquet de Bordeaux a confirmé une information du Canard Enchaîné selon laquelle le policier qui avait recueilli une plainte de la victime Chahinez Daoud le 15 mars venait d'être condamné pour "violences intra-familiales". Sept semaines plus tard, le 4 mai, Chahinez Daoud mourrait, brûlée vive dans la rue par son mari violent dont elle était séparée.

Le 10 juin, le gouvernement avait demandé un "complément d'analyse" à la suite d'un rapport conjoint de l'inspection générale de l'administration et de l'inspection générale de la justice, mettant en lumière une série de défaillances dans le suivi du conjoint violent multirécidiviste et la protection de la victime.

Dans ce premier rapport, la mission d'inspection soulignait que "la grille d'évaluation du danger et la fiche d'évaluation des victimes" ont effectivement été "remplies", puis transmises par le policier au parquet, mais selon elle "il existe un doute sérieux sur le soin avec lequel ces grilles ont été renseignées."

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