Féminicide : les premières pistes du Grenelle
Alors que le nombre de féminicides est porté à 101, le Grenelle a délivré quelques mesures pour enrayer la violence commise contre les femmes au sein du foyer.
Une dizaine de ministres, soit un tiers du gouvernement, réunie pour une concertation qui devrait durer deux mois et demi. Mardi 3 septembre, un Grenelle contre les violences conjugales se tenait à Matignon. "Ce parcours de combattante, nos compatriotes nous le disent, elles le vivent seules", résumait gravement le Premier ministre, Édouard Philippe. Parmi les mesures énoncées par le gouvernement, l'ouverture de 1 000 places d'hébergements supplémentaires à partir de janvier 2020, un refuge pour des femmes désespérées.
Places d'hébergement, bracelets électroniques, et chambres d'urgence
Mais pour Luc Frémiot, ancien magistrat, ce n'est pas la femme qu'il faut éloigner : "C'est la double peine, de les conduire avec les enfants sous le bras à la recherche d'un foyer d'urgence. C'est terriblement traumatisant". L'éloignement, justement, est au programme. Le bracelet électronique est prévu d'être utilisé pour assurer l'éloignement d'un conjoint violent. De même, une suspension de l'autorité parentale sera mise en place pour assurer cet éloignement. Le gouvernement prévoit également à Créteil (Val-de-Marne) l'expérimentation de chambres d'urgence au tribunal pour assurer un traitement rapide des conflits. Objectif : un traitement des dossiers en 15 jours.
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