"J'ai peur qu'il finisse par tuer quelqu'un" : l'ex-compagne d'un footballeur professionnel raconte son calvaire
Dans une interview à "L'Equipe", cette femme raconte les violences qu'elle affirme avoir subies durant des années de la part d'un footballeur professionnel.
Elle l'appelait "monsieur" mais préfère taire son nom. Dans une interview à L'Equipe (édition abonnés) parue lundi 26 mars, Miriam* raconte comment son ancien compagnon, actuel joueur de football professionnel, l'aurait battue et agressée sexuellement. La jeune femme a contacté d'elle-même le journal et le quotidien assure avoir vérifié et validé tous les faits "qui pouvaient l'être".
Accusation de viol
Miriam a rencontré ce joueur dans sa ville natale en Afrique il y a quatre ans. Il lui a proposé de venir vivre avec elle. "Il m'a fait les papiers et je suis venue le retrouver dans la ville du nouveau club où il avait signé. Et on a commencé à vivre ensemble", raconte-t-elle. Dans un premier temps, le joueur se montre "adorable", mais dès leur emménagement, il montre des signes d'instabilité et devient très violent.
Il cherchait toujours un prétexte pour taper. Et ce n'était pas des petites gifles, mais des coups de poing dans le ventre, sur le visage, partout...
Miriamà L'Equipe
Le joueur refuse que Miriam travaille. La jeune femme se retrouve vite isolée, sans argent. A chaque fois que ses amies l'appellent pour la voir, il devient "parano". "Il pensait qu'elles voulaient me présenter un mec", assure-t-elle. Selon elle, le joueur aurait changé de comportement à cause de l'argent. "Il est devenu arrogant, ne respectait plus personne, se croyait tout permis. Petit à petit, tous ses amis se sont éloignés de lui."
La jeune femme affirme aussi que le footballeur la "forçait à faire l'amour". Elle assure ne pas avoir porté plainte parce qu'elle était "très amoureuse de lui" et qu'elle voulait "le protéger". Elle le quitte en 2016, alors enceinte de quatre mois. "Aujourd'hui, je réalise que j'aurais pu mourir (...) j'ai peur qu'il finisse par tuer quelqu'un...", dit-elle.
* Le prénom a été changé
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